Toujours à la recherche de nouvelles sensations, j’avais le goût d’aller à la rencontre du public de dubstep. Vous commencez à connaître mon amour pour les foules étranges et comprendrez donc mon excitation face au gros party de Kannibalen Records à Igloofest jeudi dernier.

Confession en commençant: je ne suis pas fan de dubstep personnellement, mais j’ai quand même un pas pire kick sur Black Tiger Sex Machine. C’est pas le groupe le plus inventif ou songé de l’histoire de la musique, mais leurs productions réussissent quand même à m’impressionner chaque fois que j’en écoute et c’est dans cette optique que je me pointe au Vieux-Port.

Encore une fois, la température est particulièrement clémente et il fait 2 degrés à mon arrivée. J’ai prévu le coup et me suis mis des bonnes bottes quand même, question d’éviter les nombreux trous d’eau du site. Pas facile, en effet, de bien vivre avec la petite neige fondante qui tombe, quoique c’est ben cute avec les lumières du festival.

Nate Husser/Photo: André Rainville

À mon entrée, je suis accueilli par un show de Nate Husser sur la petite scène. Le membre des Posterz, qui devait se produire en DJ set laisse tout de même une bonne place au rap, s’aventurant régulièrement du côté du chant par-dessus les pièces qu’il passe au public, encore maigre à cette heure. S/o aux douze gars sur le stage en même temps que lui qui servent plus ou moins à quelque chose.

Ma note: 6/10

Je reste quelques minutes avant de me diriger vers la scène principale, et plus particulièrement vers l’open-bar Saporo, qui laissera quelques séquelles chez les amis qui m’accompagnent. On arrive à temps pour attraper le début du set du Torontois Dabin. Signé chez Kannibalen, le musicien nous offre un habile mélange d’EDM, de dubstep, mais aussi de techno un peu plus rétro par moment. L’influence est frappante, surtout grâce au recours à quelques soli (le pluriel de solo comme nous l’aura appris Ariane Zita) de guitare bien sentis par-dessus quelques tracks.

De la même manière, le petit drum qui accompagne le DJ et sur lequel il fait lui-même ses drops live est bien utile. Le producer Game Genie Sokolov, avec qui j’assiste à la soirée, me dira bien apprécier, confirmant mon sentiment et annulant un peu ma légère honte ressentie face à mon appréciation de cette musique EDM. C’est bon l’électro, mais j’irai jamais sérieusement à Île Soniq mettons. Quoique… On s’en rejase cet été! 

Ma note: 7,5/10

 

Dabin qui drumme une sick drop/Photo: André Rainville

C’est ensuite Apashe qui vient prendre la relève. Le public, encore peu nombreux, commence à s’activer un peu plus devant la violence des beats du Montréalais, et je vois d’ailleurs survenir les premières tentatives de moshpits de la soirée. Le mélange de dubstep et d’influences un peu trap finissent quand même un peu par être too much pour moi. Parce que ça fesse pour vrai, et on ne laisse pas vraiment le temps à l’énergie de redescendre. Je vais finalement me réfugier un peu à l’intérieur de la zone Saporo, le temps de commander quatre bières gratis.

Ma note: 6,5/10

Et le moment que tous (pas tant de monde que ça, en fait, vu l’ampleur de la foule un peu décevante) attendaient arrive finalement: l’Église du robotique tigre noir sexuel (Black Tiger Sex Machine) se pointe sur scène. Bien qu’on puisse croire à un side-project de Galaxie avec le nom, c’est bien le trio dubstep à tête de gros chatons qui est là. Et ils ne dérougiront pas de tout leur set. Alternant entre des nouvelles productions tirées de leur album New Worlds à paraître le 3 mars prochain et des bons vieux classiques trash, les gars réussissent à bien faire danser les gens présents et à provoquer quelques segments de pogo, chose que je ne me serais jamais attendu à voir à Igloofest. Ajoutez à ça des projections réalisées spécialement pour le groupe et une bonne sono et on se retrouve avec une prestation solide et réussie.

Ma note: 8,5/10

Black Tiger Sex Machine/Photo: André Rainville

C’est finalement là-dessus que se conclut mon édition 2018 d’Igloofest. Si le festival le plus froid au monde l’était pas mal moins cette année, j’ai tout de même bien apprécié la programmation, toujours plus complète et attirante.

Le top 5 final des meilleurs sets que j’ai vus:

5. Jaymie Silk & Ouri, à égalité

4. Dabin

3. Bonobo

2. Black Tiger Set Machine

1. Tokimonsta

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