Bad Dylan

Pogogo

Pantoum Records

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Avec une pochette aussi multicolore, pas étonnant que la dernière galette de Bad Dylan donne l’impression d’être un mélange de sons aussi intense qu’un deux litres de Fruité. Pour faire honneur au mix de textures sonores présentes durant les 30 minutes que dure Pogogo, voici donc une critique en quatre textures.

1- Texture Sablonneuse

Pas besoin de se rendre sur une plage de Riviera Maya, ça suinte l’Amérique du Sud partout à travers Pogogo. On mort à pleines dents dans les notes de rumba de l’introduction de Glace Tropicale. Il manque juste une danse semi-suggestive et on a un succès international. C’est une vraie parade de carnaval que propose Grand Goût, à mi-chemin entre une track de Dance Dance Revolution et de la house. Alors que Douce douleur finit la soirée, et l’album, sur une plage avec un peu de sable entre les cordes de guitare et dans la craque de maillot.

2- Texture Poilue

Dead Case, c’est un peu comme embarquer dans une Lamborghini modifiée dont le moteur est un énorme synthétiseur. Parfait pour faire vibrer ses haut-parleurs Bose sur le quai de la marina. Moustache et cocaïne sont requises.

3- Texture Métallique

Même si l’électronique occupe la place centrale dans l’album, que ce soit par les sons produits ou la structure des pièces, l’album garde un côté très brut. Les rythmes métalliques post punks ou les notes synthétiques de new wave imprègnent une bonne partie de Pogogo. Ça fait penser au rock futuriste de Battles ou à l’épilepsie contrôlée d’Iglooghost. Ça donne des sons accrocheurs luisants comme le métal, mais colorés des couleurs les plus chaudes connues.

4- Texture Vaporeuse

Le squelette le plus séduisant du show-business québécois nous émoustille encore une fois. Anatole tient les rênes de la balade langoureuse qu’est Fièvre. Sa voix se fait sulfureuse ou éraillée pendant qu’une guitare électrique déchire la pièce. La toune parfaite pour accompagner la brume de vos partys sauna.

L’année commence forte pour les amateurs de textures et/ou de génies de l’électronique. Ne manquez pas les lancements de Montréal et de Québec.

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