Le temps est venu de revenir sur les meilleurs moments musicaux de 2017! On reviendra pas sur toutes les choses qu’on a essayé de voler quand on est allés au Festif de Baie-Saint-Paul, parce qu’on espère être encore invités l’an prochain. Voici nos 10 albums francophones préférés de l’année. C’est en ordre décroissant pour faire durer le plaisir!
10 Maude Audet – Comme une odeur de déclin
La plume mélancolique de Maude Audet a capté l’attention de plusieurs collaborateurs de Feu à volonté. Sa manière d’interpeler l’auditeur à la deuxième personne du singulier sur presque toutes les chansons nous aide à nous impliquer dans son oeuvre. On se retrouve à l’intérieur de cette odeur de déclin. Et contrairement à ce qu’on pourrait imaginer par rapport au déclin, ben, ça sent très bon! (ÉLISE JETTÉ)
9 Paupière – À jamais privé de réponses
L’album du trio montréalais est comme ce à quoi ils nous ont habitués: de la pop synthé langoureuse et dégoulinante inspirée des années 80. Il est rare d’entendre un groupe pop électro à l’échelle locale sortir un album complet où les moments faibles sont rares. Même s’il possède un haut potentiel de mal vieillir (vous m’en parlerez dans cinq à dix ans), pour le moment, on apprécie le bon temps qu’il nous procure. (JONATHAN ARÈS)
8 Pierre Lapointe – La science du cœur
Lapointe chante l’amour d’une manière tellement assumée que j’en ai encore la mâchoire décrochée. Il atteint la fine limite entre la poésie surréaliste et le quotidien poétique. L’orchestration rend l’ensemble grandiose, avec quelques détails synthétiques jouissifs. Il est sur son «Serge Gainsbourg» money on this one! (JULIEN ST-GEORGES TREMBLAY)
7 Nicolet – Hochelaga
Le projet d’Étienne Hamel, Nicolet, tire son nom d’une rue en bordure de la ligne verte de la STM. Bien que le titre de l’album, Hochelaga, soit une référence directe au quartier montréalais, la poésie de Nicolet n’a pas de barrière géographie. Une certaine mélancolie est perceptible à l’écoute de l’album. Avec le temps froid qui se pointe, Nicolet vous sera un accompagnateur de haut calibre lors d’une randonnée en pleine tempête. (MATHIEU AUBRY)
6 Philippe Brach – Le silence des troupeaux
5 Peter Peter – Noir éden
Comme un vin qu’on laisse vieillir ou un Téo Taxi, Peter Peter sait se faire attendre. Un peu moins de cinq ans après la parution d’Une version améliorée de la tristesse, Peter Peter a fait paraître en février Noir éden, son troisième album en carrière. C’est un album pop d’une efficacité déconcertante. Plusieurs chansons restent gravées inconsciemment dans nos esprits. Bien réel, Loving Game et Vénus sont les plus marquantes de l’album. Bien qu’en nomination dans la catégorie d’album pop de l’année lors du dernier gala de l’ADISQ, Peter Peter semble boudé par l’industrie québécoise. Qu’à cela ne tienne, nos cousins français semblent bien l’apprécier. (MATHIEU AUBRY)
4 Corridor – Supermercado
3 Eman X Vlooper – La joie
Dieu nous offre enfin les récits du jeune prodige Emmanuel à la suite de trois longues années d’attente après la sortie du très large et imposant XXL. Avec son acolyte Vlooper et leur style unique impossible à copier-coller, il n’y a qu’une chose possible à ressentir à l’écoute de ce nouvel album: LA JOIE. Depuis le mois d’août, c’est du gros son en boucle dans les headphones à la plage, en checkant un Monet, le lundi, le matin, la nuit, partout, tout le temps. (FRANÇOIS LARIVIÈRE)
2 Philippe B – La grande nuit vidéo
Philippe B nous a offert le cadeau d’une autofiction imagée par le cinéma, une suite de chansons qui sont campées dans les films, qui puisent, chacune à leur façon, dans le grand bassin de la cinématographie. Si Ornithologie la nuit était un produit complet, il n’était pas celui dont l’artiste était le plus satisfait. Cette fois-ci, il, s’est dit «Faut que je fasse la meilleure chose que j’ai jamais faite». On n’est pas loin du grandiose.(ÉLISE JETTÉ)
1 Loud – Une année record
Après avoir œuvré pendant plusieurs années au sein de la formation LLA, le rappeur d’Ahuntsic déploie ses ailes de fier huard et livre un premier album solo qui mise sur des textes méticuleusement construits et posés sur des productions efficaces et résolument contemporaines (offertes majoritairement par Ajust et Ruffsound). Le produit final est un savoureux exercice d’egotrip et d’aisance déconcertante d’un mc en pleine possession de ses moyens. Seul hic à l’horizon: on aurait voulu plus de lignes dédiées à son félin (mais bon.) (ALEXANDRE DEMERS)