Ça sentait le petit animal qui s’est roulé dans les flaques, jeudi soir, au Club Soda, pour l’ouverture officielle de Coup de coeur francophone. Devant une foule bien tassée, Keith Kouna, précédé de Mon Doux Saigneur, nous a fait oublier le déluge de novembre. Le Club Soda était l’arche et Keith était Noé.

Mon Doux Saigneur/Photo: Élise Jetté

«On est jeunes, on est nouveaux, on est Mon Doux Saigneur. Avez-vous un coeur? Êtes-vous francophones? Bing bang boom!» C’est ainsi qu’Emerik de Mon Doux Saigneur, s’adresse d’abord à la salle bien fébrile. Concentré, l’artiste livre ses pièces une à une dans un cadre beaucoup plus dessiné que lors des concerts de lancement au FME et à Montréal. Si les prestations antérieures donnaient l’impression d’être jammées pour la première fois, on se réjouit ici de voir une suite plus placée.

«J’ai écouté du Keith Kouna cette semaine pis j’ai pleuré», nous dit plus tard Emerik qui veut nous préparer à toutes éventualités. 

Keith Kouna se pointe donc ensuite et démarre la machine avec Vaches. Rien pour installer un climat propice au yoga. «Je porte une chemise. Je me sens comme Alex Nevsky», nous dit Keith qui s’est effectivement mis chic pour l’occasion. Après avoir vérifié que tout le monde dans la salle est mal élevé, il nous pousse la chanson titre de son nouvel album Bonsoir Shérif. Il nous amène ensuite à nous ouvrir tout grand pour Congo, plus suave et menée par les basses. Brillantine ramène une vive énergie dans la salle qui ne se fait jamais prier pour se payer un mush pit bien humide.

Keith Kouna/Photo: Élise Jetté

Affichant la plus cool décoiffure du festival, Keith se fait, comme toujours, proche de son public, souvent assis sur le rebord de la scène ou simplement en séance de bodysurfing sur les mains de ses disciples.

La chevelure/Photo: Élise Jetté

«Si vous voulez des Belle Gueule, rousses c’est ici», dit Kouna, offrant à boire aux premiers spectateurs en avant qui sont assoiffés. Il envoie des compliments à son public qui chante bien, mais ajoute que l’important, ça reste la richesse. Et il enchaîne avec Doubidou, une toune qui parle de gros cash.

Un peu plus tard, Déo ramène les voix insistantes des fans qui connaissent tous les textes. Ils deviennent très utiles durant Napalm où Kouna oublie ses paroles, mais il se redresse rapidement grâce aux bénévoles télésouffleurs. Après avoir dédié des shooters aux commentaires de marde en général, il annonce: «On fait un slow là, tabarnak!» Et il enchaîne avec L’or.

Au moment de la conclusion, le chanteur fais quelques suggestions: «Prends un Bonsoir Shérif pour tes grands-parents et pour ton neveu ou ta nièce de collège privé! Ça va lui fait du bien»

C’est ensuite une Labrador époustouflante qui sidère Keith Kouna: «Criss, j’ai pu envie de la chanter», dit-il, laissant son public s’exprimer. «La plus belle Labrador que j’ai jamais vécue», avoue-t-il.

Ça finit avec le rappel des onomatopées: Ding dang dong et Tic Tac.


Puis un dernier retour pour Entre les vagues.

Le bateau n’a pas coulé.

Lisez notre entrevue avec Keith Kouna lors de la sortie de Bonsoir Shérif.

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