Boogàt
San Cristobal Baile Inn
Maisonnette
*** 1/2
Le nouvel album de Boogàt, San Cristobal Baile Inn, est son troisième en espagnol. Si les deux premiers ont été écrits dans la belle province, celui-ci est le résultat d’une année passée au Mexique. Même si les sonorités sont dans la continuité de ce à quoi il nous a habitués, soit de la musique électronique et hip-hop influencée par l’Amérique latine, on note davantage d’influences latino, surtout dans les cuivres.
L’album débute avec Sabes muy bien, une pièce entraînante, mais qui manque un peu de punch. Boogàt nous parle du mezcal, alcool dans la même famille que la tequila sur Mezcalero Feliz. Ensuite, c’est une série de rythmes reggaeton (Eres una bomba, Wali wall, Envidioso), cumbia (Cumbia de las naves, Au revoir Mexico) et inspirés de musique traditionnelle mexicaine (Viajar contigo, Las fresas de Coyoacan).
Je ne comprends pas super bien l’espagnol, mais assez pour dire que les paroles de Boogàt ont toujours été proches de son quotidien. C’est sûr qu’une chanson règle rarement les maux du monde, mais ça demeure ici un peu trop générique et anecdotique. En termes de musique, c’est bien ficelé mais ça reste un peu impersonnel.
Ceci donne l’impression que San Cristobal est davantage destiné aux fans de La Voix qu’aux lecteurs de Feu à volonté. Ça aide peut-être Ginette à se rappeler son tout-inclus dans le sud, mais ayant déjà sillonné quelques fois le Mexique en sac à dos, je dirais qu’on est loin de l’expérience authentique. Ça n’en fait pas nécessairement un mauvais album. Il y a quand même de très bonnes pièces, mais pas assez pour que j’y retourne régulièrement.