Les formations Choses Sauvages et Wizaard présentaient mardi, au club Balattou, un spectacle funky accompagné de projections vidéos rappelant les acid tests de la côte ouest-américaine de la fin des années 60.
Tout au long du spectacle, les deux groupes étaient flanqués de projections lumineuses. Ces projections, juxtaposées à leur musique funk, ont tôt fait de délier les jambes et de faire groover la foule.
D’entrée de jeux, le chanteur de Wizaard nous souhaite la bienvenue à «Terrebonne». La décoration intérieure du club Balattou me laisse perplexe sur l’exactitude des lieux géographiques, mais bon, c’est un détail.
Sirotant des boissons maltées (mais où sont les tequila sunrises?), la foule ne tarde pas à se lever dès les premières notes afin de danser au son de la musique funk.
La pièce Strawberry Blue, espèce de cantique utopique chanté par Marie-Hélène Coutu, nous transporte directement à San Francisco lors de l’apogée du rock psychédélique. Les projections lumineuses aident grandement à créer cette ambiance et elles s’agencent à merveille avec la vibe.
Malheureusement, quelques fanfarons dans la foule s’en moquent et en profitent plutôt pour se raconter leur première semaine de retour à l’école. Oups, ça fait trois semaines que le cégep est recommencé…
Je profite de la pause entre les deux bands pour découvrir la décoration intérieure du club Balattou, davantage reconnu pour ses soirées musique du monde. Cette affiche laminée de 1986 vaut à elle seule le détour.
Choses Sauvages
Après ce voyage sur un autre continent, Choses Sauvages débute son spectacle avec la seule pièce publiée depuis 2016, Épave trouée. Choix audacieux qui ramène tout le monde sur le plancher de danse.
Avec des airs de vilains garçons, les gars de Choses Sauvages agissent comme des aimants sur la foule qui ne se fait pas prier pour danser parfois langoureusement, spécialement lorsque le chanteur Félix Bélisle affirme que les prochaines pièces sont des «tounes sexy favorisant la pénétration».
Le quintette offre une musique langoureuse qui donne envie de danser jusqu’au bout de la nuit; la foule abonde dans le même sens, particulièrement lorsque le groupe se permet une escapade à travers le parterre.
Les jeux de lumières psychédéliques sont encore une fois à l’honneur durant le spectacle et nous font vivre de beaux moments d’hallucinations.
À force de chanteur, Félix semble avoir la gorge sèche. Il demande à quelques reprises une bière au staff. Celle-ci atterrira dans sa main grâce à un bon samaritain dans la foule. «Low staff oblige», grogne-t-il gentiment.
Les spectateurs en redemandent lors du rappel peu avant minuit. Le chanteur devra demander à la foule de «fermer leurs caliss de yeules».
Sûrement parlait-il aux cégépiens qui parlaient pendant le show de Wizaard? Nul ne saura. Au moins, on quitte le Balattou, heureux sur un semblant de buzz de LSD.