On a fait comme Mon Doux Saigneur et on a pris le pont D’Avignon pour se rendre à Laval le week-end dernier afin d’apprécier quelques concerts du Festival Diapason. Retour sur la partie des festivités qu’on a vue.
C’est avec une performance boulangère que notre périple commence, alors qu’on se rend au spectacle de Louis-Philippe Gingras, jeudi soir, dans le très chaleureux Bagel Ste-Rose. Mon cellulaire est resté dans l’auto, alors pas de photo, mais Louis-Philippe était tout sourire avec ses boys. Fermez vos yeux, et imaginez trois gars aux barbes uniques (une longue, une mi-longue, une absente) qui font de la musique devant des amateurs de fromage à la crème/saumon fumé.
Parmi les moments forts de la perfo, notons les maints avertissements de Louis-Philippe afin que les enfants en première rangée (pas la troisième) se bouchent les oreilles chaque fois qu’il dit «toton». Bien essayé.
Également, cette citation relevée: «On a toujours rêvé de faire du rock dans une place à bagels.»
En sortant dudit endroit, il pleut pas mal, donc ça signe déjà la fin du premier périple à Laval.
Le lendemain, vendredi, la soirée débute avec Peter Peter qui descend de scène pour être près de son public. Regardez comme il est heureux:
Il vit également un moment moins heureux, mais c’est sûrement parce qu’il est très concentré:
Nous n’avons pas d’image de cet instant fâcheux, mais, à un certain moment, emporté par la passion durant Loving Game, Peter enroulera le fil de son micro autour de son cou. Inquiétant.
Pendant le spectacle, on réalise que, à Laval comme ailleurs, les gens apprécient toujours autant filmer les spectacles plutôt que de les regarder. Pas mieux que les autres, les Lavalois.
Il y a aussi quelques jeunes fans de Star Wars dans la foule. Un public diversifié.
Après Peter, c’est Chocolat qui s’empare de la scène principale.
Les gens sont captifs devant les Montréalais qui enchaînent les pièces sans pause. Jimmy Hunt, en plus de ne pas prendre de pause, fera des exercices de souplesse:
C’est pendant ce concert qu’on réalise que la scène a été placé sur une zone de travaux. Fâcheux.
On comprend aussi, qui sont les vrais fans de Chocolat: des amateurs de poulet.
Après l’envoûtement chocolaté, on se déplace pour aller voir Émile Bilodeau qui a mis son public sous hypnose. Tout le monde chante toutes les paroles de toutes les tounes. On se croirait sur les Plaines devant Nick Carter. Durant ce concert, on apprend, entre autres, qu’Émile met du ketchup dans ses céréales et qu’il aime regarder les fesses de son claviériste quand il est dans la douche. On réalise également qu’Émile n’a pas perdu l’habitude de faire des drôles de faces en chantant:
Il propose au public plusieurs nouvelles chansons très convaincantes et des succès qui semblent être les tounes préférées de plusieurs fans massés devant lui.
Pour la fin de la soirée, on se dirige vers le centre communautaire où Lesbo Vrouven donne un show épicé. À un moment, on craint pour la vie du batteur:
Le groupe offrira un vinyle à la personne qui «va le plus danser durant la soirée». Le prix sera remis à un jeune mineur qui me confiera être en retard sur son couvre-feu depuis plusieurs minutes.
Puis un bingo endiablé suivra dans l’attente d’Organ Mood. Personne ne comprend les règlements, même le gars qui gagne… 25 $ chez Boston Pizza.
Organ Mood commence sa prestation par l’utilisation d’un instrument qui vise à placer les battements de coeur de quelqu’un au centre d’un jam. On aura vite l’impression d’avoir fait des drogues dures.
«Je me sens dans Trainspotting», entendra-t-on, alors que la moitié du public s’endormira au son du groupe entre les lignes de badminton du plancher de gymnase.
À bientôt, Laval!