Ma cinquième soirée à Québec aura été la moins chargée à date. Premièrement parce que je suis parti assez rapidement de tous les shows que j’ai vus et deuxièmement parce que je n’ai pas vu l’illustre Fred Fortin. Pour compenser, je vous ai inclus un photoreportage digne du World Press Photo. Retour sur une soirée de cinq tounes.
Sortant un peu tardivement de mon nouveau bar préféré, soit le Macfly, un bar-arcade situé dans St-Roch, je me dirige rapidement vers le Parc de la Francophonie, en espérant attraper les dernières chansons du groupe pop français Talisco. J’arrive finalement une quinzaine de minutes avant la fin de leur set et me retrouve dans un univers parallèle: une planète peuplée uniquement de basic white girls. On m’expliquera éventuellement que c’est parce que le frontman de DNCE, groupe qui headline la soirée, est nul autre que Joe Jonas, ex-Jonas Brothers. Ça semble fortement exciter les jeunes ovaires de la Capitale, ce spectacle. Une fois mon choc passé, je me permets de porter attention à la musique et regrette presque aussitôt. J’ai l’impression de me frotter initialement à un genre de mix cauchemardesque entre Foster the People et One Republic, mais avec moins de claviers, pour ensuite voir le groupe tenter d’ajouter des riffs de guitare «mordants» à leur arsenal. Un moment difficile à passer pour mes oreilles qui n’attendent alors que de voir le roi Fortin leur caresser le tympan dans quelques heures.
Le set terminé et la pluie faisant sa job, le public semble de plus en plus impatient d’accueillir le prochain groupe: un quintette ontarien nommé Arkells. Je reste un peu, jasant avec une collègue journaliste et curieux de voir si la prestation sera meilleure que la précédente. Je suis finalement fier de vous dire que j’ai toughé une grosse minute avant de fuir avec beaucoup trop d’avance vers l’Impérial.
Et ma notion de «trop d’avance» n’est visiblement pas à la mesure de celle du «Festival de la saison en cours de Québec» parce que même en me rendant 45 minutes avant le spectacle à la salle, on affiche déjà complet pour le show de Fortin. Et même avec toute la bonne volonté du monde, la file de gens s’étendant jusqu’à la rue Caron finit par vaincre mes ardeurs. Je prendrai off pour la nuit.
Citation de la soirée: «Est-ce que vous êtes chauds, Québec?» – Le chanteur de Talisco.
Avec la définition québécoise du terme, je répondrai «pas assez pour apprécier ta musique en tout cas» au plus grand déplaisir des ados prépubères qui m’entourent.
Programme de la soirée: rien que du bon pour se rattraper avec Les Goules, Jazz Cartier, Migos, Bernardino Femminielli et Duchess Says.
Bonus: un photoreportage touristique à Québec des plus savoureux!
Mon périple débute sur la rue Saint-Jean, haut-lieu de tourisme à Québec. Je croise successivement les enseignes du Snack Bar, du Crac et de La carotte joyeuse. Ce resto et ces deux épiceries confirment à eux seuls le statut de capitale culinaire mondiale de Québec.
Je fais un petit arrêt à la Caisse Pop, le temps de retirer un peu d’argent et de faire le plein d’inspirations politiques grâce à ce sticker habilement placé sur la devanture des guichets.
En face se trouve un établissement prometteur.
Inspiré, je décide d’aller visiter la basse-ville et de faire un tour sur la très commerciale rue St-Joseph. Une bonne décision puisque je pourrai prendre des nouvelles de la scène musicale de Québec du même coup.
Niveau enseignes, St-Joseph ne laisse vraiment pas sa place.
En remontant vers le site du festival, je croise le travail d’un bon samaritain.
Plus loin, cette plaque souligne la riche histoire de Québec.
Arrivé sur la rue Lavigueur, je trouve deux voitures qui se sont fait défoncer back à back. Dans la troisième, les vitres sont intactes et l’on peut retrouver cette nouille de haut calibre.
Ma visite de Québec se finit près de la quincaillerie Home Hardware sur D’Aiguillon. Ses fresques dignes d’un Michel-Ange au sommet de son art m’ensorcellent.
Je compte bientôt organiser des visites guidées de la ville pour les intéressés.