C’est l’un des objectifs que l’organisme montréalais Pluri (Peace Love Unity Respect Initiative) s’est lancé samedi dernier, lors d’un atelier public présenté à la Casa del Popolo. Une question de plus en plus nécessaire explorée au cours d’une conférence et d’une table ronde assez révélatrices.

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Spécialisé dans la défense du droit des femmes et de la communauté LGBTQ+, Pluri s’intéresse principalement aux effets néfastes de la discrimination et du harcèlement sexuel sur la scène musicale québécoise. Alors que l’on y réfléchit trop peu souvent, cette situation peut s’avérer particulièrement préoccupante, surtout si l’on part du constat de départ de la conférence: «En tant que femme, je ne peux même plus aller dans un concert ou un party et réellement espérer profiter de la musique parce que je dois constamment me défendre.»

Si certains crieront ici à une peur irrationnelle, je suis plutôt porté à défendre cette idée que je constate malheureusement trop souvent, notamment dans des raves. Il faut arrêter de considérer que, parce qu’on ne vit pas un problème soi-même, celui-ci n’existe pas chez les autres.

Pour explorer la question plus en profondeur, la courte conférence de près de 45 minutes s’attardait principalement aux thèmes suivants: Les impacts du harcèlement sexuel en situation de spectacle, Comment draguer respectueusement (Oui, ça peut se faire!), Infos et conseils pour promoteurs-trices et propriétaires de salles et finalement, le thème qui me rejoignait probablement le plus, Être femme ou non-binaire et travailler dans l’industrie.

Durant la première partie, on dénonce particulièrement le manque d’actions concrètes visant à améliorer la sécurité et la confiance des femmes et des personnes non-binaires dans les différents événements de harcèlement qui peuvent survenir au cours d’une soirée. Les effets? Un manque de confiance envers certaines salles, une dépréciation du milieu musical, un éventuel manque d’intérêt envers certains types de partys et une angoisse lorsque ces situations semblent se répéter, ce qui est dramatique lorsqu’on parle d’une industrie à vocation artistique et de divertissement.

L’exclusion des femmes est principalement causée par un manque d’actions concrètes de la part des différents intervenants du milieu, et c’est justement ce à quoi tente de remédier Pluri en offrant des workshops aux promoteurs et propriétaires de salles, afin de les aider à offrir des environnements plus sains à leur clientèle.

Pour le reste, je vous garde quelques punchs, question de ne pas trop empiéter sur les plates-bandes de cet organisme plus qu’utile, mais je vous encourage fortement à aller assister à leurs prochains ateliers publics qui restent ouverts à tous.

Samedi, ce sont plus d’une quarantaine de personnes, autant des professionnels que des amateurs de musique et de raves, qui sont venus participer à la conversation gratuitement. Un geste qui promet d’aider ceux qui en ont besoin en proposant une nouvelle vision des choses pour tous.

Vous pouvez également trouver un peu plus d’informations sur Pluri via leur page Facebook.

Le zine RAVE ETHICS, distribué lors de l’événement, mais aussi gratuitement en pdf juste ici, est aussi particulièrement intéressant à consulter!

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