Un accueil chaleureux de biscuits soda écrasés et d’oeufs dans le vinaigre, l’évènement Biscotte Pubis avait lieu à la Taverne Jarry vendredi. Retour sur ce show à l’ambiance flamboyante.

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Le Nouveau Rappeur/Photo: Marielle NP

Avec quelques spectateurs portant élégamment des salopettes nouveau genre, c’est l’odeur de cuir enduit de sueur qui capte tout d’abord mon attention. L’artiste rap mature, Ramon LeBrun commence le bal. C’est sa moustache de type Kurtis Blow qui réchauffe la foule déjà pas mal tiède.

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Ramon LeBrun/Photo: Marielle NP

Au tour d’Arimo, deux centurions audacieux, qui entrent sur scène, pieds nus et en toges. Ils nous offrent des rythmes interstellaires et des cornichons mous. Ils nous proposent aussi de mettre notre «pickle» dans leur crème de menthe. Une offre alléchante. J’en suis bien reconnaissante.

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Arimo/Photo: Marielle NP

Le troisième groupe Never Tête Enough nous séduit en se changeant sur la scène. Il nous offre sa «musique de toton artis-anal». Des squats et des cheveux réussissent à charmer le public animé de la chic Taverne Jarry.

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Never Tête Enough/Photo: Marielle NP

Cette vidéo permet de faciliter la description de la performance du grand chef du rap récent, Le Nouveau Rappeur:


L’élégance et la classe de cette prestation de grande envergure qui concluait la soirée m’a donné la soudaine envie d’écrire une multitude d’alexandrins. C’est sûrement dû au fait que mon remarquable et excellent franglais s’épuise un tantinet. Je vais donc alléger le texte en vous offrant ces hémistiches affriandants.

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La fin de soirée est aussi floue que cette photo pour plusieurs d’entre nous/Photo: Marielle NP

Ô que ne vois-je vos charmants atours fringants

le rap du bled qui porte jusqu’a Mirabel

le son vivace de l’énergie pudique

et l’inspiration des louanges houblonnées

La douce Taverne Jarry accueillit moult

puceaux et pucelles exultants la sève sèche

aux doux remords de la jeunesse frivolesque

La jactance charmement déployée au public

baronnets, coqueberts et autre sac à vin

chiaberna et une noblesse de pacotilles

homme rustres au déhanchement lacrymal

Or y allons le plancher de danse vibrant

Le coeur oeceliaque et rempli d’orge

De l’abstinence au nirvana, on craque sans cesse

Pulsation cardiaque au son du pays taillé

Derechef dans ce verre on ne peut plus vacant

Nul besoin de force autre que nature

Endurance absolue lors de tous ces sauts

Le chien galeux tisse et retisse, convoi sans-esprit

Les feuilles mobiles à la géniture boisée

Râlons jouer au rap post-moderne et charmant

poétiquement gai, la panacée du bled

ces jouvenceaux aux airs de troubadours gueux

Ils bataculent des défroques flairant un tiroir

Que trépassent si je faiblis, les moustaches dorées

toujours aimer, toujours danser, toujours humer

C’est avec ces alexandrins binaires que je

me lance à corps perdu dans mon gros bain baroque.

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Des hommes de lettres/Photo: Marielle NP

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