Alors, pour moi, la morale de cette année sera de penser à prendre congé d’avance au bureau. Ceci dit, j’ai quand même réussi à voir quelques shows lorsque le staff des salles était collaboratif…

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Après ma soirée mouvementée de jeudi et un faramineux total de deux heures de sommeil, je m’impressionne tout de même en réussissant à me lever à temps pour écrire un bel article de 1500 mots et arriver à l’heure à ma première et seule conférence du jour: Les pitchs médias, bonnes et mauvaises pratiques. Animée par Rev Moose de Marauder, elle accueillait également des représentants de Exclaim!, The Quietus, BeatRoute et Wild Honey Pie. Assez intéressante et surtout très utilitaire, elle nous permet d’obtenir des trucs pour bien vendre sa musique ou ses spectacles aux blogues, magazines et journalistes en s’assurant un retour ou une collaboration à plus long terme. Plusieurs artistes se trouvent dans la salle et semblent apprécier. Moi, je m’évertue surtout à vider les restes de café pour essayer de récupérer du party de la veille.

Je quitte ensuite pour le travail et ne reviendrai au festival qu’à 22h, à l’Esco, juste à temps pour le set des Garrys, un des quelques bands de garage de Saskatoon présents cette année. Le trio de filles fait plus précisément dans le surf rock rétro, peut-être un peu trop classique et sans surprises à mon avis. Seules les 2-3 dernières chansons me charment vraiment, alors qu’elles prennent une très cool vibe western. Les filles s’amusent avec des harmonies vocales dissonantes et bruitistes et des petits clins d’œil à Ennio Morricone.

Vient ensuite Silver Dapple, que je vois pour la première fois même si c’est un band de Montréal. Le set commence en retard pour cause de bière renversée dans le filage 30 secondes avant de partir, puis à un genre de soundcheck de 40 secondes semi-utile. Par la suite, le show n’est pas mauvais, mais ne vient pas me chercher plus qu’il faut. Malgré tout, le quatuor semble faire le plaisir de la foule présente, surtout constituée de fans des soirées Analogue Addiction.

Le temps de jaser un peu avec quelques délégués, je quitte l’Esco en direction du Newspeak parce qu’on y présente une soirée leadée par Baauer! J’y vais surtout pour le facteur lol, ne m’attendant à triper ma vie et je suis finalement un peu surpris. La foule est obviously composée majoritairement de douches ou de jeunes anglos qui savent plus ou moins sortir et qui sont déjà buzzés as fuck à minuit, une crowd EDM classique quoi. Mais c’est surtout la musique qui réussit à m’interpeler, non pas pour les tracks, mais plutôt parce que les djs sont loin d’être mauvais. J’arrive durant le set d’une dj dont je n’ai pas pu trouver le nom nulle part sur internet et qui passe de la musique assez violente, mêlant des beats plus techno à la pop générique qu’attend la foule. En fait, la seule chose qui me déplaît vraiment de son set, c’est Baauer en soi qui reste collé sur les platines et passe son temps à jouer avec les effets sonores lorsqu’ils ne font pas son affaire. Encore une preuve que l’égalité des sexes et loin d’être atteinte lorsqu’on parle de la scène dj. Au moins, elle s’en sort assez bien pour qu’on ne se mêle pas trop souvent de ses affaires et charme les spectateurs présents, même s’il ne semble pas leur en falloir beaucoup pour l’être. Suit Baauer lui-même, qui rend la musique vraiment plus douchy et signe ainsi mon départ. Je prends le temps d’aller féliciter personnellement la dj, mais me fais refuser un l’accès backstage.

Ma dernière soirée sera encore moins chargée: le showcase Saint Woods à l’Appartement 200. Dès mon arrivée, je regrette un peu. J’avais réussi, avec des efforts constants, à oublier les atrocités de la rue Saint-Laurent les samedis soirs, mais ça me saute dans la face comme un genre de syndrome post-traumatique. Avant même d’arriver à la salle, je m’engueule avec un gars qui harcelait deux filles visiblement très peu intéressées et assez intimidées. J’arrive ensuite à l’Appart où je vis quelques problèmes d’accès puisqu’on me refuse momentanément de passer devant le line up même si je fais partie des médias, et on m’oblige ensuite à passer au vestiaire payant alors que je n’ai pas apporté d’argent. Au final, je dois quitter bredouille de ne pas avoir entendu Ryan Playground, Rue de Bois, Thomas White et WLYN. Ce sera pour une prochaine fois.

Et c’est sur cette note un peu triste que je décide de mettre fin à mon édition 2016 de M pour Montréal. Sans avoir eu la meilleure prog de son histoire cette année, surtout en comparaison aux deux dernières années, reste que l’équipe a encore su accueillir ses festivaliers en grand et offrir un menu varié et agréable aux amateurs de musique montréalais. J’en ressors fatigué, mais satisfait, quoiqu’en regrettant un peu d’avoir autant travaillé et manqué des spectacles. Je me rattraperai l’année prochaine!

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