WRONG, cinquième album de We Are Wolves, suscite de vives réactions, notamment parce qu’on y remarque un léger changement de ligne directrice; un son plus pop. On a jasé avec Vincent Lévesque pour en apprendre davantage sur l’album, tout en décortiquant le communiqué de presse lié à cette parution.

We Are Wolves/Photo: Courtoisie Fantôme Records
We Are Wolves/Photo: Courtoisie Fantôme Records

 

«Côté songwriting on a passé beaucoup de temps à se remettre en question. C’était un exercice très primitif pour nous. On a beaucoup plus considéré nos chansons par rapport aux textes avant de se lancer dans une énergie ou une vibe. On a essayé de faire un exercice d’élagage. Enlever plus que rajouter. Le plus gros de la pression vient de nous. On essaie de respecter l’identité du band et pas juste notre feeling du moment. C’est plus grand que nous. Les gens connaissent la voix du band et on s’en sert comme baromètre. En tant qu’artistes, on aime ce qui est à côté et se remettre en question; de trouver l’équilibre entre le nouveau et les racines.» – Vincent Lévesque

 

Afin de mieux comprendre ce nouvel album, nous avons décortiqué le communiqué de presse qui présente WRONG et nous avons choisi nos questions en fonction de ce qu’il y est écrit.

1 «We Are Wolves remet les compteurs à zéro, traquant d’autres proies sonores.»

Êtes-vous des amateurs de chasse? La saison commence…

J’ai tiré sur une affaire, une fois dans ma vie. J’ai grandi en campagne, mais j’ai jamais été un chasseur. Le buzz de barbu, qu’il faut chasser ce que tu manges, ça n’existait pas quand j’étais jeune. En tant que punk rocker, j’avais plus tendance à aller vers le végétarisme. Par contre, j’aime beaucoup le grand air.

2 «Avec ce cinquième album, la formation affiche sans complexe un côté pop qu’elle n’avait jusque là touché que du bout des doigts.»

Si vous ne la touchiez que du bout des doigts, est-ce qu’on peut considérer que là, vous avez les deux mains dedans?

On a une main dedans. La deuxième est occupée (rire). On a pogné la pop à la gorge. Nos intentions pop sont aussi grandes que ce qu’on peut faire avec. On est davantage à la recherche de la finesse qu’il y a dans ce style-là.

3 «Les We Are Wolves ont distillé leur électro-art-punk partout au Canada, aux États-Unis, en Asie et en Europe»

Distiller la musique, est-ce que c’est comme distiller de l’alcool?

Je pense que c’est plus long distiller de la musique, mais ça a l’avantage d’être légal.

4 «Disque enregistré entre New York, la France et Montréal, WRONG voit le trio afficher son penchant pour la pop singulière» 

Avez-vous un jet privé pour être aussi jet set?

Non. Ça aurait été bien en jet privé! Mais, quand tu y penses, un vol vers l’Europe, c’est moins long qu’aller aux Îles-de-la-Madeleine en char. On a une image relative de l’espace. Je sais pas si t’as déjà conduit jusqu’à Winnipeg, mais y’a pas beaucoup de moments dans la vie où c’est plus long que ça.

5 «Le tourbillon WRONG débute avec « Inconsiderate », titre qui donnera le ton au reste de l’album avec ses claviers new-wavesque, sa basse qui galope, ses guitares grinçantes. »

Une basse qui galope, c’est tu la même chose qu’un cheval qui galope?

(Rire) C’est comme ça, mais plus bas. J’ai lu le communiqué et je me suis dit aussi, «ha ouin kessé ça?» C’est intriguant hein? Je te dirais que c’est une basse un peu plus 70’s, mettons.

6 «Puis viennent les contagieuses « Cynical » et « Wicked Games »

Quels sont les effets secondaires et symptômes d’une contagion à Cynical et Wicked Games?

C’est comme la drogue. C’est plus un feeling de dépendance que de contagion.

7 «Ça se poursuit avec la surprenante « I Don’t Mind », un morceau de bravoure presque disco qui emmène les We Are Wolves – et nous avec – là où ils n’ont jamais osé aller.»

Où vous n’êtes jamais allés, c’est où ça?

(Rire) En Scandinavie! Il paraît qu’il y fait bon vivre en plus. C’est le seul référent frette et blanc à part le Québec. Je comprends pas pourquoi on n’est jamais allés.

8 «Un morceau en français ici, quelques bribes en espagnol par là, les chansons se suivent, mais ne se ressemblent pas»

Êtes-vous allés dans une école de langues récemment?

Non (rire). Notre ville est un peu de même. Ça a toujours été ça. On a toujours eu un couplet en espagnol quelque part. Alex est Colombien, on est francophones et on est allés à l’université en anglais. On s’est jamais mis de barrière. On est allés en Chine et on a tripé sur le mandarin, mais c’est très compliqué…

9 «Un habile équilibre entre la lumière et l’ombre.»

Avez-vous puisé votre inspiration dans le répertoire de Marie Carmen?

J’aimerais dire oui, mais si je la croise, je vais être intimidé. C’est la dualité entre nos vies de jour et de nuit. On est du monde assez sombres, mais il y a nos moments plus clairs. Est-ce que c’est poétique?

10 «L’oeuvre d’un groupe mature»

Le nouvel album de Richard Séguin a aussi été qualifié ainsi. Peut-on s’attendre à la même chose?

Non.

L’album de We Are Wolves est disponible dès aujourd’hui.

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