Après un #marathaubre de pas loin d’une cinquantaine de groupes, d’événements ou d’expositions en tout genre lors de l’édition 2015 du festival, je récidive cette année en tentant de battre mon record, question de vider le peu d’énergie qu’il me reste après cette saison des festivals bien remplie. Retour sur la première journée de Pop.
Notez que contrairement à l’aspect visuel de cette photo, Pop Montréal, c’est le fun.
Je pense vraiment qu’un des moments les plus satisfaisants de mon année reste, depuis déjà 5 ans, de me lever un matin pour me rendre jusqu’aux anciens bâtiments de l’École des Beaux-Arts de Montréal, coin Sherbrooke et Saint-Urbain, pour braver la légère odeur de renfermé constante et recevoir ma passe de Pop Montréal. Pour l’occasion, je quitte cette année mon cours de cégep deux heures d’avance pour me présenter encore plus tôt audit coin de rue, et après avoir évité habillement les quêteux weird qui peuplent le terrain avoisinant, je reçois le petit bout de plastique qui me donnera un accès complet à toutes les salles de spectacle montréalaises pour les cinq prochains soirs.
Je commence ma visite par des bières gratuites, échangées contre des dessins que j’avais fait sous-traiter à ma copine au préalable, dans une des salles du bâtiment où l’on peut assister à une performance de Varulven, groupe multidisciplinaire qui combine improvisation musicale expérimentale et conception visuelle de très grand format. Je reste pas loin d’une heure assis à regarder le tout, ayant, aussi étrange que ça puisse paraître, vraiment du fun à regarder le guitariste utiliser des lecteurs à ruban comme pédale d’effets.
Je fais ensuite le tour des expositions d’art présentées dans le pavillon. Les deux plus notables à mon avis : l’installation sonore d’Adam Basanta, qui diffuse très fort des objets de la vie de tous les jours avec ben de l’écho sur un speaker, et celle de Seth Bogart, qui projette des vidéos de ces chansons sur écran géant.
Vers 14h30, je sors pour aller faire un tour au pique-nique du jour, sous le contrôle de Dan Gletner, un chef qui fait de la bouffe vegan. Faque je mange pas, mais je m’assois dans l’herbe pour écouter un peu le dj set de Oonga, qui passe plein de musique latino, mais pas de Sean Paul. Déception. Grosse déception.
À 15h, la Montréalaise Tess Roby se présente sous la petite tente extérieure en clamant être le premier band à performer durant l’actuelle édition, en oubliant visiblement Valvuren qui joue à moins de 20 mètres de là. Au synthétiseur, elle nous joue de la musique assez vintage, à l’aspect 80’s pop, accompagnée de son frère à la guitare. Le résultat devient assez planant et se prête bien à l’après-midi venteux. Je dois ensuite quitter pour aller travailler jusqu’à 22h.
Après le bureau, j’arrive juste à temps au Rialto pour la performance d’Esmerine. Le quintette présente à une foule majoritairement assise ou très saoule son chamber post-rock, mariant habillement marimbas, violoncelle et micro de chant semi-utile, sauf pour faire freaker un peu Gabriel Meunier, le soundman, avec du feedback. Quelques personnes semblent s’endormir et rater un peu le spectacle, mais le public semble bien apprécier.
Le late-night show du soir commence avec Wake Island. Le duo est vraiment tout en énergie et fait danser absolument tout le monde dans la salle. Perso, je me donne vraiment beaucoup et peut-être un peu trop parce que la digestion de ma grosse poutine mangée juste avant le show devient relativement complexe à un moment. Je décide de combattre et de rester pour les quelques chansons restantes et je regarde le groupe quitter sur un solo de guitare étiré à l’infini. Honnêtement, très bon spectacle de la part des garçons, mais je suis malheureusement obligé de quitter. J’aurais peut-être dû manger de la bouffe vegan au pique-nique finalement…