C’était hier la première journée du traditionnel rendez-vous musical automnal en Abitibi où ont été dépêchés une trâlée de journalistes, incluant pas mal de monde de Feu à volonté.
La journée commence tôt, genre très tôt. L’autobus réservé aux médias partant de Montréal à 7h, on se lève tôt et on s’occupe de la meilleure façon qui soit: des drinks à 9 heure du matin et des bandes-dessinées, gracieuseté d’Olivier.
Aussi très agréable à noter comme divertissement: une télévision nous retransmet en direct les images filmées par une caméra judicieusement placée devant l’autobus. Les pauses se multiplient, dont un dîner très allongé qui se termine pour nous en partie de frisbee dans un stationnement de station-service, et le trajet se conclut finalement vers 17h15 avec notre arrivée au centre d’accueil du festival à Rouyn-Noranda.
On se met déjà aussi dans le bain du festival avec de la musique un peu partout, y compris dans des endroit incongrus.
Une navette nous amène ensuite à notre chambre d’hôtel, située non loin du site principal.
Aubre: Je découvre notre chambre de motel avec beaucoup de plaisir en me brûlant avec l’eau de la douche aux réglages sensibles.
Maintenant propre et frais, je transfère vers la 7e rue, lieu de festivités principal du FME où l’on retrouve plusieurs scènes et un dj booth que j’aurai le plaisir de visiter dans les prochains jours. Je traîne un peu avec l’équipe du site ecoutedonc.ca et j’en profite pour rencontrer pas mal l’industrie musicale québécoise au grand complet dans le public. Je continue comme ça jusqu’au début du show de Québec Redneck Bluegrass Project.
Aubry: À 20h, le groupe est en charge d’ouvrir le festival. La foule semble particulièrement apprécier l’énergie du quatuor bluegrass, qui ne se fait pas prier pour tenter de faire lever le party. Le chanteur du groupe, Jean-Philippe Tremblay, AKA «JP le pad», s’occupe de nous rappeler que la soirée est jeune et qu’elle risque de s’éterniser. «Tu m’as pas l’air du monde qui travaille demain», claironne-t-il à tue-tête. Les festivaliers semblent visiblement avoir pris congé demain à les entendre lui répondre. Et lui de rajouter visiblement heureux: «On es tu ben, colasse» et d’entreprendre Tsé quand ça va ben. La table est mise pour les quatre prochain jours.
Aubre: Après quelques chansons de QRBP, je décide de me déplacer vers l’Agora des arts, salle aménagée dans une église, question de voir la performance de Charlotte Cardin. Je ne suis visiblement pas le seul à avoir eu cette idée parce que je me ramasse dans une file avec une trentaine de représentants des médias à attendre que la salle se vide un peu de sa capacité maximale.
Aubry: Marie-Pierre Arthur et Galaxie sont les artistes suivants à fouler la scène extérieure. 10 musiciens, 2 drums, une percussion. Ça déménage pour cette deuxième et dernière collaboration scénique entre eux, la première remontant aux Francofolies, cet été.
Savant mélange de rock et de pop. Le son lourd et garage des musiciens de Galaxie ajoute une sonorité qui met les textes et la voix de Marie-Pierre Arthur en valeur. Une chimie naturelle semble opérer entre les artistes. Sans oublier les voix libidinales des choristes. Même Michelle Blanc se prête à la danse dans le parterre.
Aubre: À 23h, Rouge Pompier monte sur la Scène lounge Hydro-Québec, minuscule stage extérieur placé sur la 7e. Aubry me fait d’ailleurs remarquer son look vaguement olympique.
On atteint assez rapidement un public vraiment trop nombreux pour l’espace réservé vu que le show est gratuit et il devient rapidement impossible d’essayer de partir un pit viable. Je le sais pour l’avoir tenté à deux reprises… Finalement, seul le traditionnel circle pit triomphe, mais pour moins de deux minutes et je finis seul à courir en cercle autour d’une genre de très grosse table tournante. Pas le meilleur show pour le groupe, que j’ai déjà vu 4 fois cette été, mais tout de même bien amusant.
Aubry: Entre les spectacles, Aubre en profite pour se rafraîchir le gosier.
Après tous ces spectacles extérieurs, direction le Petit théâtre du vieux Noranda pour le doublé Black Legary et We are Wolves. Le plafond de slinky de la salle nous subjugue et nous ramène en enfance. Toutefois, impossible de les attraper. Demain, courte échelle afin d’en décrocher un et de jouer.
Aubre: Juste avant l’arrivée des loups, on a droit à une performance d’un groupe assez méconnu: Black Legary. C’est en fait un trio formé de deux acolytes de Patrick Watson et du musicien derrière le projet Blood and Glass. Le résultat: un trio batterie et deux basses qui fait un savant mélange de rock et d’influences un peu jazzy par moment. Sans être incroyable et novatrice, leur musique est tout de même bien exécutée et fait passer le temps en attendant le trio montréalais que tous voulaient voir. Sauf moi, qui, malheureusement exténué par le reste de la journée, est parti se coucher comme un con. Je vous laisse donc avec Aubry pour la suite du programme.
Aubry: We are Wolves s’occupe de conclure la soirée en arrivant sur scène vers 1h15, masqué. Après tout, le règlement P-6 a été invalidé par la Cour Supérieure du Québec.
Puisant à travers tous ses albums sans exceptions (Non-Stop je te plie en deux (1 chanson), Total Magique (4), Invisible Violence (5), La Mort Pop Club (3)), le trio punk électro nous gâte. En prime, deux chansons du prochain album à sortir le 30 septembre prochain (Wicked Games et Wrong) en plus du cover de Black Sabbath, Paranoid. Ça trashait, le son était bon. Un autre spectacle à la hauteur pour We are Wolves.
Évidemment, après cette première journée et étant donné que les bars sont fermés, une poutine chez Morasse s’impose avant le dodo pour bien récupérer en prévision du lendemain.