Retour sur les aventures du samedi au Festif!
Texte et photos par Étienne Galarneau et François Larivière (sauf où indiqué)
C’est samedi aujourd’hui, donc les festivités commencent plus tôt. Lydia Képinski et Mon Doux Saigneur débutent le bal dans un spectacle off-Festif sur le toit du Gîte Terreciel. L’annonce de cette performance passe un peu inaperçue auprès des fêtards, ce qui permet une ambiance plus intime, parfaite pour la proposition musicale.
Le Gîte est environ à mi-chemin entre le site principal et le quai de Baie Saint-Paul, où Safia Nolin performe dès midi.
La chanteuse de Limoilou propose les pièces de son album nommé comme son quartier et quelques covers, dont Rihanna et Céline Dion en bilingue. Dos au fleuve, Safia dit à son public que c’est difficile de les regarder et de ne pas juste se retourner vers le paysage. Nous, on trouve que la foule est ben correcte.
Devant une foule plus que surprenante, certains médias tentent par tous les moyens d’avoir une vue devant ce paysage des plus paradisiaques pour un excellent spectacle d’après-midi.
Juste après: une performance surprise de Basia Bulat, seule au piano, un peu plus loin sur le Quai. L’Ontarienne d’adoption montréalaise nous présente des pièces de son répertoire et prend généreusement les demandes spéciales.
Ce n’est que lorsqu’on lui demande de jouer des morceaux d’Elton John qu’elle se montre plus hésitante. Un véritable coup de cœur du festival qui charme tout le monde, y compris cet homme portant un chandail Pogo.
L’équipe Feu à Volonté prend une pause pour se rafraîchir dans la rivière avant de reprendre les activités. C’est à ce moment qu’une photographe associée perd son téléphone sous des roches sur le bord du quai. Les tentatives de récupération nous font, certes, manquer les performances de Dumas dans le dépanneur L’Accomodation et de Sunny Duval sur la scène Hydro-Québec, mais nous font découvrir la grande générosité des habitants de Charlevoix, qui ne se sont pas gênés pour nous aider.
On peut reprendre le rythme en fin d’après-midi pour la performance de Canailles dans un lieu plein à craquer. Il s’agit sans doute de la dernière performance où Erik Evans explique le contexte de la chanson Texas – soit qu’il a raté l’avion qui le menait à Austin pour performer à South by Southwest – car le guitariste Benjamin Proulx-Mathers demande à la foule combien ignorent l’histoire et seulement une minorité de gens répondent. La performance est aussi parsemée de morceaux qui figureront sur le prochain album, attendu avec impatience par les fans.
Le tout est suivi par la Famille Ouellette et Anatole derrière le resto-bar Tony et Charlo. Le premier groupe casse beaucoup de nouveau matériel pour augmenter son répertoire offert aux Francouvertes. Une performance qui ne laisse personne indifférent, sauf cet homme qui dort abrié par une facture du Village des Valeurs.
Anatole, pour sa part, propose son glam rock chargé de synthétiseurs annonçant la venue de la Nouvelle L.A. à une foule médusée.
Mention spéciale à sa performance de la pièce Le grand sommeil qui intègre, malgré lui, le public assis sur la terrasse.
Il est temps de nous remettre de nos émotions et de nous préparer pour la performance au sous-sol de l’église de Grimskunk et de Les Hôtesses d’Hilaire en soirée. Au même moment, Violett Pi et Beat Market s’occupent d’électriser la foule sous le chapiteau de la Fabrique Culturelle. La mission: tenter de tout voir.
En y allant avec cette formule, il devient par contre difficile d’énumérer les faits marquants de chaque spectacle. Une chose est sûre, l’ambiance plus que festive en cette dernière soirée est clairement au rendez-vous à tous les spectacles (ou du moins quand nous y sommes). Voici quelques faits notoires: Violett Pi qui commence son set avec une toune sur le beat de Guillotine de Death Grips ainsi que l’apparition sur scène de sa copine Klô Pelgag lors de la pièce Les Huitres de Julie Payette de l’album Manifeste Contre La Peur.
De son côté, Grimskunk est en sueur intense, mais se donne pour le public présent qui ne se tanne pas d’entendre les bons vieux classiques ainsi que les chansons plus récentes.
Après avoir chanté avec des airs de rastafari et enlevé son t-shirt suintant, Franz Schuller et son band gâtent les fans avec, entre autres, Mange d’la marde en rappel. La performance met en valeur un bon nombre de titres chantés par Joe Evil, claviériste de la formation. Malgré la présence de noms imposants dans la formation comme Schuller et Vincent Peake, le musicien nous rappelle qu’il est l’un des secrets bien gardés du rock québécois et un second frontman d’une qualité incomparable.
Les Hôtesses d’Hilaire suivent juste après, avec la même humidité omniprésente. La foule n’est pourtant pas en reste et la même énergie est quasiment palpable.
À l’arrivée du chanteur, il est par contre possible de se tromper et de se dire «Ben voyons qu’Action Bronson est ici». Par contre, la suite du spectacle fait vite oublier ce possible quiproquo.
Finalement, on termine cette soirée avec un tour au show de Beat Market. Quoi de mieux pour terminer un festival aussi «Festif» que du bon beat bien senti. Le duo se permet même un remix d’une chanson de Shania Twain.
Philippe Fehmiu a encore une fois choisi l’endroit où le party bat son plein.
Alors qu’on pense que la veillée est finie à la fin de leur performance, l’organisation nous surprend encore avec un spectacle de la Famille Ouellette dans le stationnement juste à côté de la sortie.
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