Thierry Bruyère
Deux planètes
Les disques de la cordonnerie
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Plus de 3 ans après la parution d’un premier album et un passage éclair à La Voix l’an dernier, celui qu’Hollywood PQ décrit comme un chouchou nous offre un EP bienvenu, mélangeant pop et chanson française pour notre plaisir auditif.
Deux planètes marque un nouveau virage dans la jeune carrière de Thierry Bruyère qui semble avoir acquis un public plus vaste que dans les dernières années. Loin d’être mauvais, l’album Le sommeil en continu n’a toutefois pas eu un aussi grand impact sur la carrière de Bruyère que son passage dans l’équipe d’Isabelle Boulay à La Voix. Rendu peut-être un peu plus grand public et avec des visées qui, sans tomber dans le purement commercial, sont toutefois plus «radiophoniques», le chanteur nous offre ici un EP somme toute concluant.
Ouverture en force avec la pimpante Quand l’avion se pose: si elle n’est pas la chanson la plus intéressante de quatre, elle n’en reste pas moins une belle ballade pop qui risque de tourner pas mal sur les ondes radio dans les prochaines semaines. Avec un petit clavier guilleret et une mélodie simple, elle marque les esprits avant tout, sans toutefois que ce ne soit réellement bénéfique pour le EP en lui-même.
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Parce que si, au final, la première pièce marque un peu plus l’auditeur, il n’en reste pas moins que ce sont les trois chansons suivantes qui donnent un réel caractère à Deux planètes avec des ambiances plus éthérées, douces et nostalgiques. On trouve ici ce qui semble être la vraie identité de Thierry Bruyère: non pas nécessairement une vedette pop, mais plutôt un chanteur en contrôle de sa musique qui chante l’amour sous ses diverses formes avec facilité. Le tout accompagné d’une belle sono brumeuse qui laisse place à des guitares senties.
Un EP donc légèrement inégal de par sa mise en bouche, mais qui donnera un bon coup de pouce à un musicien qui le mérite bien.