S.P.

Micro Drive-by

Silence d’or

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SP-MDB-580

Deux ans après avoir livré ce qu’on croyait être son dernier album, Vagabond ma religion, le vétéran et icône du rap queb SP pull un Jay Z et ressort d’une courte retraite pour proposer son cinquième album solo en carrière: Micro Drive-by. C’est entouré de quelques rares et habituels comparses et armé du vidéoclip de la pièce-titre qu’il débarque avec ce nouveau projet qu’il qualifie, en quelque sorte, de renaissance. Doit-on s’attendre à un réel exercice de renouveau?

Chose certaine, SP ne s’est pas trop calmé avec l’âge. D’entrée de jeu, le vétéran du Treizième Étage souligne avec aplomb qu’il n’a besoin de personne et qu’il continue de rouler sa bosse musicale no matter what avec la pièce d’ouverture Je marche tout seul ainsi que la pièce-titre Micro Drive-by. L’attitude est au rendez-vous, t’entends?! Cette approche street, on la retrouve un peu partout sur l’album. Des morceaux comme S.P. comme initiales, Centre Bell et Dégât de parole en témoignent. Le tout est généralement bien exécuté (il a quand même plus de 15 ans d’expérience derrière la cravate). Malgré tout, on remarque une redondance dans tous ces morceaux et quelques références lyricales parfois difficiles à gérer («hakuna matata, sans souci», sur Jeune pis fou).

Également, en plein milieu d’album, SP nous balance étrangement quatre pièces dansantes dignes d’un dancefloor de club. Sur celles-ci, le souverain pontife nous invite à se défouler à avec lui. L’exercice s’avère un peu fade et déplacé sur cet album qu’on a majoritairement teinté avec une touche street à l’ancienne. Ces pièces sont également peu mémorables et viennent un peu découdre la structure globale de l’album.

Malgré une approche généralement assez street, les messages sont positifs – cesser la violence dans les gangs, ne pas se laisser influencer par les autres, laisser la musique nous faire oublier nos problèmes, etc. Malgré ces bonnes intentions, SP n’arrive pas à livrer les chansons de Micro Drive-By avec l’efficacité et le charisme qu’on a déjà connus sur ses projets précédents. Alors qu’il nous invite à garder la tête haute sur des pièces comme Défouler ou Still Alive, on ne retrouve pas la recette gagnante qu’on retrouvait sur Pas le choix de foncer, par exemple, qui est plus sincère et mieux ficelée.

À trop vouloir faire comme à l’ancienne, ce qui est louable, SP devient un peu victime de son acharnement, musicalement parlant. Malgré une volonté de rester une force de la nature qui ne veut pas faire de compromis, il garde les deux pieds dans une époque révolue où certains propos sont parfois devenus maladroits («le rap est devenu gai», sur Vétéran Part.1). SP fait de bons et de moins bons coups. Ce nouvel opus tombe malheureusement dans la deuxième catégorie.

Une réponse

  1. Il sait pas de quoi il parle se journaliste l’album est malade dans tête. Et c’est pas S.P. à l’ancienne c’est su S.P. 2050 il est perdu ce gars. Vraiment une critique de merde l’album pête toute !!!!

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