Solids a connu une grosse année en 2015: le groupe a amorcé son calendrier avec une grosse tournée aux États-Unis à l’hiver, puis il a passé une partie de l’été et de l’automne à parcourir l’Europe. C’est finalement au cœur d’une tournée chargée que la formation montréalaise pouvait renouer avec le confort de la maison, mercredi soir.

Il y avait clairement quelque chose dans l’air (et non, ce n’était pas uniquement dû aux eaux souillées de Montréal): le retour au bercail de Solids affichait sold out! C’est donc avec un brin de fébrilité que je me suis déplacé vers l’ambiance de lampes en pots Mason de la Casa del Popolo.

Produite par Blue Skies Turn Black, la soirée se présentait comme un cocktail musical majoritairement local: Gulfer, Wild Moth et bien sûr Solids.

GULFER

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Après un soundcheck expérimental devant les early birds, Gulfer prend place sur scène et balance son math rock franchement bien concocté. Venant notamment présenter les morceaux de son plus recent EP, What Gives, la formation montréalaise montre toute l’efficacité de son produit.

La dynamique entre les deux guitaristes est vraiment surprenante: ils se renvoient habilement les passes de tapping propres au style. Les gars laissent croire qu’ils ont magané leur copie du premier album d’American Football –l’influence est là et elle est utilisée à bon escient.

Ils ont une recette visiblement accrocheuse: malgré le jeune âge du groupe, on compte déjà des fans fidèles qui connaissent le ¾ des paroles par cœur (gars à la chemise rouge carottée, je te vois!) C’est avec un morceau plus ambiant que Gulfer met fin à son (trop) court set. On en aurait pris d’autre! 

WILD MOTH

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C’est en se présentant comme originaire de San Francisco que la deuxième offrande de la soirée monte sur les planches de la Casa. Le quatuor a fait paraître son deuxième album Inhibitor en août et c’est ce soir qu’on se met leur nouveau son sous la dent: du shoegaze occasionnellement conduit par une énergie assez punk.

Ce sont des pièces bien rythmées et occasionnellement planantes que Wild Moth offre au public montréalais. Malgré quelques morceaux parfois plus fades, le groupe offre un set plutôt bien chargé. Le band termine sur une bonne note devant une salle remplie d’un bord à l’autre. Qu’on nous amène maintenant le plat de résistance!

SOLIDS

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Déroulez le tapis rouge de la Casa del Popolo, les héros de la soirée sont là! C’est maintenant jam packed et Solids arrive fièrement devant ses disciples. Les gars s’installent. Louis cogne sa batterie, Xavier fait grincer sa guitare. C’est un gros set d’indie rock à saveur alternative qu’ils nous envoient – comme un survol de ce qu’ils font, mais bien sûr beaucoup de morceaux de leur premier album Blame Confusion, paru l’an dernier.

Le rock corrosif, mais mélodique, de Solids est saisissant! Après quelques chansons, un moshpit sans pitié voit le jour: faites attention, pas toujours plaisant de prendre un coude mouillé en pleine gorge. La température continue de monter et la foule est en délire! Les gars livrent une performance musicalement explosive digne des attentes. Ils passent visiblement une belle soirée eux aussi: «C’est fucked up de faire des shows de même!», lance le guitariste. Ils terminent leur puissant set en promettant qu’ils vont revenir avec du nouveau stock. Ils quittent glorieusement la scène, mais pas sans remettre ça avec un petit rappel!

Non, je ne tomberai pas dans la facilité et ainsi dire que le show était «solids», mais oui je vais certainement avouer que c’était de la bombe! On remet ça quelque part dans le futur avec de nouvelles pièces, et possiblement dans une plus grosse salle! Pour ceux qui veulent plonger tête première dans l’univers corrosif mais entraînant de Solids, leur tout premier album Blame Confusion est toujours disponible en ligne et en magasins.

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