Après une certain déception la veille, j’avais le goût de varier un peu plus les genres musicaux durant la soirée, question de ne pas trop tenter le diable. Heureusement, le mix de pop électronique (Le Couleur, La Bronze) et de folk sale (Bernard Adamus) s’avère judicieux. Retour sur une soirée variée.
La soirée débute à l’Impérial, où la tête d’affiche, Lights, a vite fait d’attirer un public très jeune et peu habitué au monde du spectacle. Si bien qu’une heure avant le show, une file de plus d’une centaine de personnes patiente à l’extérieur et laisse fuser à tout bout de champ des «J’espère qu’on va pouvoir entrer!» anxieux. Ça laisse présager une expérience de feu…
Et effectivement, lorsque Le Couleur monte sur scène à 19 h 45 tapant, le public semble mitigé. Les jeunes fans de la tête d’affiche semblent s’en foutre éperdument, alors que leurs parents et pas mal tous les membres du public ayant dépassé la vingtaine s’en donnent à cœur joie. Malgré tout, le groupe réussit, à force d’énergie et de rythmes dansants à conquérir ce public difficile, venu pour un artiste et un seul. Concluant sur Voyage amoureux, le groupe voit une bonne centaine de personnes chanter en chœur avec Laurence Giroux-Do et un comité d’accueil les attendre à la table de merch après le set. Bref, un beau moment!
C’est Nadia Essadiqi aka La Bronze qui prend ensuite la relève avec son groupe, en formule trio. Le band lui-même n’est pas à négliger, avec Clément Leduc (Hologramme) et Francis Brisebois (Samito), deux ajouts de taille qui supportent très bien l’artiste. Un peu plus connue du public, grâce à sa chanson L’anarchie des jours heureux, thème d’ouverture d’une émission de Vrak TV, La Bronze réussit mieux à rejoindre le public.
Je quitte peu avant la fin de la performance, question de rudoyer un peu mes ampoules et de me rendre au Parc de la Francophonie pour y voir Bernard Adamus, tête d’affiche sur cette scène. Et c’est devant un public totalement acquis que ce dernier se présente pour interpréter les grands succès de son répertoire. Rue Ontario et autres Brun s’y côtoient à la perfection, accueillant même au passage la dernière nouveauté Hola les lolos, sortie il y a à peine plus d’une semaine. Avec un son retouché, plus intimiste, l’artiste et son groupe laissent place à des chansons plus touchantes à la fin, au plus grand plaisir des fans, qui savent apprécier le sérieux et l’émotion du slacker au cœur tendre.
Belle soirée au final, qui m’en fait espérer une autre ce soir. Pour mon dernier show au Festival d’été de Québec, j’irai faire un tour au Pigeonnier pour la soirée post-punk animée par Heat, Viet Cong et Interpol. Je devrais aussi finir sur les Plaines pour voir quelques chansons de Patrick Watson.