Pendant que des milliers de personnes bloquaient entièrement le centre-ville de Québec pour le show des dinosauresques Rolling Stones sur les Plaines, je suis allé faire un tour du côté du Parc de la Francophonie pour une soirée de folk-rock. Retour sur une soirée malheureusement drabe.

J’avais prévu allé faire un tour à Galaxie, mais en voyant le file tellement longue qu’elle s’étendait des Plaines à la Place D’Youville (c’est ben long, pour ceux qui connaissent pas Québec), j’ai changé d’idée. Je me suis donc rendu directement à la scène Loto-Québec, où je serais allé plus tard de toute façon.

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Ici, on voit deux spécimen de haut-hipsterisme…

Le premier band monte sur scène vers 19 h alors que le Parc de la Francophonie n’est même pas rempli à moitié, l’effet Stones faisant son œuvre. The Wilderness of Manitoba attire visiblement pas mal moins de monde, et pour une bonne raison. Voyez-vous, le public qui s’est déplacé est vraiment du #osheagamoney. Fleurs dans les cheveux, linge brun, chapeaux trop grands et même une fille qui n’avait pas reçu le mémo sur les coiffes indiennes… En gros, les fans étaient aussi originaux que le band sur scène: genre zéro. En gros, Wilderness of Manitoba, c’est un peu la même affaire que tous les bands de folk commerciaux et radiophoniques depuis le début des années 2000. Ça fait que j’ai joué aux cartes.

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Comme ils n’ont pas bougé d’un pouce durant le show, les photos se prenaient bien…

À 20 h, les montréalais de The Franklin Electric, que je connaissais un peu au moins, prennent la relève, sans toutefois rien améliorer. L’avantage de se donner en spectacle devant un public déjà acquis, c’est que t’as beau jouer sans trop d’inventivité ou d’effort, personne s’en rend compte. Le set dure une heure, où ils jouent pas mal le dernier album au complet, séduisant leurs fans et laissant les autres membres du public peu satisfaits. Ça fait que je suis allé me chercher des nachos à côté.

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Juste avant que je parte vers le resto-bar L’Atelier

La situation change enfin avec l’arrivée d’Edward Sharpe & The Magnetic Zeros et ses huit membres (dont trois percussionnistes…) sur le stage. Le public a droit à une heure trente de set où se côtoient demandes spéciales et succès du répertoire varié d’Alex Ebert, le chanteur de l’imposante formation. On entend notamment Truth de son projet Alexander. Il fait aussi régulièrement chanter le public à sa place, faisant même monter un gars sur scène avec lui le temps d’une chanson. Totalement survoltés, les gens, dont Martin, un fonctionnaire de 48 ans venu lâcher son fou, sautent et chantent sans arrêt, dans une atmosphère de communion. Parce qu’au final, Edward Sharpe, c’est un peu comme le père absent de Patrick Watson qu’on aurait perdu de vue à San Francisco en 68 pour le retrouver dans une secte jovialiste cinq ans plus tard: ça donne le goût de festoyer. Ça fait que je suis resté jusqu’à la fin.

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Un génie et son groupe.

Ma soirée s’est conclue avec un détour rapide aux Rolling Stones, où, grâce à ma passe VIP, je touchais littéralement le stage. J’y étais avec «au moins dix personnes», comme m’a dit un monsieur sur la rue, et l’ambiance était à la fête, malgré la vieillesse trop apparente des dinosaures du rock. Ça fait que j’ai eu du fun pareil, parce que feeler nostalgique en gang, ça fait du bien des fois.

Je varie d’influences et de salles ce soir. Je retourne encore à l’Impérial pour le show de Le Couleur et La Bronze, et je partirai avant Lights pour faire un tour au show plus sale de Bernard Adamus au Pigeonnier.

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