Comme le laisse présager le titre, je n’ai pas vraiment vu Run The Jewels en show hier au Festival d’été de Québec.
On va d’abord parler de ce qui s’est passé avant, durant la seule soirée rap indépendante du FEQ. C’est à l’Impérial (j’y passe me vacances à date) que l’organisation a booké les acclamés représentants du mouvement rap quèb Eman X Vlooper et Loud Lary Ajust pour ouvrir l’appétit aux fans, très nombreux, du duo américain Run The Jewels.
Je me pointe à la salle, toujours bien prévoyant (c’est maladif…) avec 45 minutes d’avance. À ce moment-là, la file fait déjà deux coins de rue et s’approche peu à peu d’un show à guichets fermés. Tout ce beau monde réussit finalement à entrer et, à 19:45, le premier duo monte sur scène pour un set, malheureusement, décevant. Après la solide performance que j’avais vue aux dernières Francofolies de Montréal, je m’attendais à de belles choses, mais le public a plutôt droit à un Vlooper totalement effacé et un peu chancelant sur ses mixes. Un peu moins pire, Eman se trompe dans ses textes à deux occasions. Seule consolation : la participation de Modlee, toujours très convaincante.
Pas mal plus solides, Loud Lary Ajust se présente en formule full band (avec Elliot Maginot à la guitare) pour présenter un show très semblable à celui offert au Club Soda il y a déjà une couple de mois. Le public est convaincu, transformant le plancher en trampoline et se déchaînant dans un mosh-pit plus violent que ceux de Metz et Single Mothers réunis, ce qui faisait un peu peur en même temps. Une apparition surprise de Karim Ouellet, venu chanter L’Automne avec le trio, relance encore l’énergie. Le set se conclue finalement quinze minutes après l’heure de fin initialement prévue, au grand déplaisir de plusieurs.
C’est à ce moment-là que ma blonde, partie avec des amis un peu avant LLA, me texte pour me dire qu’elle a oublié, dans mon sac, la clé de l’appartement où on loge. Il pleut, et je dois aller à leur rescousse… Ça fait que j’ai juste vu trois tounes de RTJ ! Elles étaient incroyables, à l’image de l’énergie de Killer Mike et EL-P, ainsi que du DJ, très habile aux scratchs. On se rattrape au Club Soda à la fin du mois.
Pour ce soir, un mélange de folk/pop baroque et de rock avec Galaxie, The Franklin Electric, Edward Sharpe & The Magnetic Zeros et, pas l’choix, un peu des Rolling Stones.