Socalled

Peoplewatching

Dare To Care 

***1/2

Peoplewatching580

Arrivé avec le retour du soleil comme un baume sur les plaies de nos âmes meurtries, Josh Dolgin, alias Socalled, lance finalement son cinquième album intitulé Peoplewatching, paru sur Dare To Care Records. Pour ce nouvel opus, Dolgin a fait un doigt d’honneur aux conventions et a décidé  d’inviter pas moins d’une quinzaine d’artistes! Toujours prolifique et surprenant, il nous ouvre définitivement l’appétit sur ce qui s’en vient. Amenez-nous ça!

Le premier mot qui vient en tête lorsqu’on se met à faire tourner la plus récente création de Socalled est: léger. Dans le bon sens du terme, bien sûr! D’entrée de jeu, le MC montréalais est fidèle à lui-même et nous sert un agréable cocktail de saveurs, passant par le hip-hop, le jazz, le soul et l’électro-pop. Les thèmes abordés sont simples, familiers et restent en surface: on jase de relations, de bon temps et même de bootycalling! La musique brillamment arrangée est constamment festive et décontractée. Socalled nous verse sa sangria musicale.

Qu’en est-il des nombreux invités sur l’album? Est-ce qu’il s’agit d’une trop grande ambition de la part du principal intéressé? Est-ce qu’on se perd dans ce party surchargé? La réponse: pas du tout! La présence de ceux-ci ajoute de la couleur à l’esquisse déjà bien dessinée par notre peoplewatcher. La panoplie d’invités donne l’impression de se promener parmi les convives dans un party où on est le bienvenu. Non seulement ils sont nombreux, mais en plus, ils ajoutent une belle variété. Dans le même album, on passe du tromboniste de Parliament Funkadelic, Fred Wesley au leader de la Bottine Souriante, Yves Lambert, en passant par le légendaire jazzman Oliver Jones. Ce n’est que pour nommer que ceux-là. On ne tient plus le compte du nombre d’instruments qu’on entend par-dessus les productions (piano, guitare, flûte, synthétiseur, violon, clarinette, name it!) Le tout est très homogène et bien ficelé. Malgré cette grande diversité, le tout est fait avec un respect du rap traditionnel par le biais de samples, notamment celui de Biggie Smalls sur Dreamin’, et d’un flow efficace. C’est en quelque sorte un léger retour aux sources.

Sur Peoplewatching, on retrouve un Socalled fidèle à ses bonnes vieilles habitudes festives tout en remettant de l’avant le hip-hop. C’est diversifié et bien ficelé, mais surtout efficace. C’est un album léger qui incarnera la trame de fond parfaite lorsque tu te retrouveras sur une terrasse ou un patio en bonne compagnie. On se surprend à constamment bouger la tête au son des productions vivantes. Les 33 minutes peuvent sembler courtes, mais c’est la quantité parfaite pour se désaltérer!

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