Top 5 des chansons techno opéra

Opéra et musique électronique. Le mélange de ces deux genres est assez inusité et rarement réussi. Le résultat est souvent plus une superposition de trémolos et de beats douteux qu’une fusion parfaite. Je peux vous dire que j’ai souffert du tympan et perdu quelques verres en crystal avec toutes ces chanteuses qui s’égosillent, en cherchant les internets pour vous compiler le top 5 des chansons «techno opéra».

Apotheosis – O Fortuna

Ce bijou de 1992 du duo belge Apotheosis est issu de la pièce dramatico-apocalyptique Carmina Burana, et additionné de beats technos et synthétiseurs lugubres. On est ici aux balbutiements de la techno hardcore et du côté sombre de la musique de rave. Avec le recul, ça sonne plus rigolo que ténébreux (surtout la dernière minute de montage vocale).

 

Harajuku – Phantom of the Opera

Le début des années 1990 a été riche en expérimentations côté musique électronique. On mélange celle-ci avec des voix de bébé, des sons de ressorts/balle qui rebondit et on essaie de battre le record de beats par minute. Harajuku a essayé le mix «techno à la 2 Unlimited» et comédie musicale. Dans ma jeunesse, j’avais la cassette Chris Sheppard’s Techno Trip 3 – Still Tripping et j’ai toujours eu un faible pour cette version dansante du Fantôme de l’opéra, surtout pour son apogée vocale vers les 4:00.

 

Trance Opera – Libiamo / Brindisi

Pour les amateurs du genre «Mc Mario rencontre Nathalie Choquette rencontre Mozart», je vous conseille très fortement la compilation de l’artiste Trance Opera, au très humble titre The Complete Masterworks. On y sabote avec grande réussite les grands tubes de la musique classique et de l’opéra. J’apprécie particulièrement la version clavier trance de Libiamo / Brindisi. Les vocalises se succèdent aux rafales de beats. Parfait pour faire partir vos invités qui scotchent trop longtemps à la maison.

 

Ana Magiar – Con te Partiro

Trance Opera a également collaboré avec la cantatrice argentine Ana Magiar pour une réinterprétation du classique d’Andrea Bocelli. L’interprétation correcte d’Ana est gâchée par le désir de créer un succès «crossover». On a ici droit plutôt à des vocalises sur une musique euro-trance archi-générique. Une chance que ça reste sous la barre des quatre minutes.

 

Vangelis – Conquest Of Paradise (Techno Hater Remix)

Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple? C’est probablement ce que DJ Mynde s’est dit lorsqu’il a remixé le classique de Vangelis. Au lieu d’essayer d’intégrer les deux styles, il alterne plutôt la chorale de Conquest of Paradise et salves trance. Le résultat: un va-et-vient entre la Place des Arts et le Circus Afterhours.

P.S. Si vous aimez des artistes «indie» qui ont un côté «chant d’opéra», je vous conseille fortement la formation canadienne Austra ou l’artiste new-yorkais Anthony and the Johnsons.