Les portes ouvraient à 9h15. Il y avait une file qui s’était accumulée. Les Katacombes tombaient entre les mains de Choses Sauvages, pour le mieux. Au programme: trois groupes, trois styles, trois surprises.
Osismi: la paire d’as
Osismi, c’est deux gars, deux maîtres de l’ambiance qui ont leur style bien à eux. Je pourrais dire que c’est du minimalisme ambiant avec un côté expérimental accessible, mais à quoi sert de mettre une étiquette sur leur musique quand on peut écouter leur Soundcloud.
Leur set racontait une histoire qui évoluait au même rythme que la salle qui se remplissait. Au début, des abstractions sonores intrigantes. Personne n’était indifférent dans la salle. Pas de beat, juste des sons organiques langoureux. Le guitariste ajoutait par-ci par-là quelques sons biens maîtrisés. À un certain moment, on se demandait où l’on se trouvait. Ambiance feutrée, atmosphère loungy, bref, un beau boogie tranquille. Le son de la salle était au rendez-vous à ma grande surprise. Pour emprunter les termes de mon brave Daniel Boucher, une pas pire épopée. Avant d’enchaîner avec Crabe, Osismi s’est lancé dans un court jam très stoner grunge, avec un membre à la batterie et l’autre à la distorsion big-muffienne.
Crabe: la paire de joker
Crabe… que dire sur Crabe à part qu’il faut absolument aller les voir en spectacle. Leur musique pas possible, leur énergie et leur côté goofy se transmettent tellement bien en show. Je vous suggère de ne pas aller sur leur bandcamp et d’aller les voir en spectacle avant.
C’était juste parfait. Leur musique est déroulante, rough à souhait et joyeuse. Je voyais des gens qui riaient, des gens qui trashaient et des points d’interrogations. On a l’impression qu’ils font n’importe quoi, mais en même temps ils sont tellement en contrôle et en symbiose que ça ne peut pas être n’importe quoi. Il y avait un mushpit gentil comme dans le temps de Malajube (?). Gros party qui a fini par une sortie de scène vers le paradis Valleyfield Style.
Choses Sauvages: la Full House
Il est difficile d’étiqueter le style de Choses Sauvages tellement on peut entendre d’influences éclectiques dans chaque chanson. Je crois qu’ils commencent à avoir leur son bien à eux. Japanese Jazz nous aide à mieux saisir leur univers.
C’est devant une salle comble que Choses Sauvages a joué, mais la scène aussi était comble avec un guitariste de plus que d’habitude qui ressemble au chanteur de Foreign Diplomats. On avait de la difficulté à circuler tellement il y avait d’amateurs de Choses Sauvages dans la salle. Ils étaient très complices avec le public comme à l’habitude. C’était leur lancement et ils se sont fait plaisir en invitant sur scène plusieurs personnes. On a d’ailleurs eu droit à une performance de Bad Nylon! On voit que les gars ont travaillé fort. Ils nous on fait leurs nouvelles chansons et des versions différentes (améliorées) de leurs anciennes pièces, dont Marie en version bossa.
Il y a eu un rappel épique avec le reste de Foreign Diplomats et une troupe de violonistes pour revisiter un classique de No Doubt: HELLA GOOD.
Lancement réussi!
Leur magnifique EP Japanese Jazz est disponible sur Bandcamp et en version physique durant leurs spectacles.