L’étiquette montréalaise Multi Culti est un projet de Thomas Von Party, le frère de Tiga. Elle est aussi associée de très près à l’autre étiquette gérée par les deux frères, Turbo Recordings. Multi Culti se veut le reflet de la mondialisation de l’électro, célébrant ainsi le métissage de la musique du monde et de la musique électronique.
Contrairement à certaines étiquettes au son plus « authentique » comme ZZK ou Enchufada, Multi Culti explore les côtés psychédéliques et dubs, comme Daphni ou Four Tet. L’ensemble des parutions s’écoute aussi bien un après-midi dans un pique-nique, au bureau pour combattre le sommeil post-lunch en après-midi ou bien sur une piste de danse en feu le samedi soir. Voici le top 5 des meilleures pièces parues à ce jour sur l’étiquette, sans ordre particulier.
MKRNI – Humedad (DJs Pareja remix)
Le groupe synth-pop chilien se fait remixer ici par le couple argentin DJs Pareja, et ça donne un mélange parfait d’électro-house tropical dansant à souhait. Et la pièce est accompagnée d’un vidéoclip simple, mais efficace.
Dreems – In the Desert (Axel Boman remix)
Les percussions répétitives et insistantes, les claviers qui viennent et repartent, et le discours pseudo-méditatif nous font partir dans un voyage psychédélique.
Candomble – Thomash
Sur Candomble, de l’artiste brésilien d’origine allemande, tout est dans la superposition des percussions.
Xanga – Rapoiera Al Frente (feat. MC Sheikh Djibouti)
Rapoiera de Xanga est peut-être le EP qui se rapproche le plus du son de la nouvelle vague de musique latine (Mexican Institute of Sound, Ana Tijoux, Bomba Estéréo), ce qui détonne un peu par rapport à d’autres parutions plus psychédéliques et planantes de l’étiquette. Percussif à souhait, MC Sheik Djibouti s’en donne à cœur joie… jusqu’à la finale interprétée par un sifflet.
Crowdpleaser – Nenekri (Dub Version)
Tiré de l’excellent album homonyme de Crowdpleaser, paru en 2011 sur l’étiquette Turbo, Nenekri est un heureux mélange de deep house et de chants africains (grâce à Wamian Kaïd, originaire du Burkina Faso). La version dub est plus dansante et rappelle le meilleur de l’afrohouse.