Ariane Moffatt

22h22

Simone Records

***1/2

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Auteure-compositrice-interprète hors pair, Ariane Moffatt est l’une des seules artistes québécoise «grand public» qui ose flirter avec les mélodies électroniques et faire remixer ses pièces par des artistes plus en marge. La musique de 22h22, d’inspiration italo-disco, est axée sur les synthétiseurs planants. On y reconnaît des influences de Kill for Love des Chromatics, Synthetica de Metric et Goddess de Banks.

Comme le titre l’indique, 22h22 est un album nocturne qui prend tout son sens lorsqu’on l’écoute en fin de soirée. Le tempo généralement lent et la voix tout en subtilité d’Ariane en font un disque idéal lors d’un souper entre amis, en relaxant en sirotant un verre ou pour des moments de tendresse au lit (!)

Les points forts de l’album sont lorsque le tempo augmente. La pièce Debout avec ses claviers galopants et la basse bondissante, style début 1990, de Miami sont des parfaits exemples d’électro-pop, dansante à souhait, et donnent le goût de sortir la boule disco (et la machine à boucane).

Ariane Moffatt a toujours eu un petit côté «matante» et les paroles ont toujours été son point faible. Son côté engagé, qu’elle a su adroitement exploiter dans le passé sort assez mal sur quelques pièces. Et ça se gâte encore plus dès les premières notes de Matelos&frères. C’est peut-être mon manque de fibre paternelle, mais échantillonner ses enfants et en faire un collage sur fond de musique new age: c’est RE-FU-SÉ.

À son meilleur, 22h22 est ce qui se fait de mieux au Québec en matière d’électro-pop. À son pire, ça sonne comme une artiste qui manque de tact ou qui laisse parfois un peu trop parler son côté quétaine.

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