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L’ambiance était survoltée, mercredi soir, au La Tulipe. Et non, ce n’était pas grâce à Pierre Lapointe (qui lui était en spectacle aux Francofolies). Si plusieurs personnes étaient venues voir Tune-Yards et son électro pop rafraîchissante aux rythmes haïtiens, le public avait commencé à se déhancher, bien avant que le groupe monte sur scène, avec la première partie, Silvan Esso.

Le duo formé par Amelia Randall Meath et Nicholas Sanborn, seulement accompagné d’un MacBook, d’une console et d’un micro, habitait toute la scène. À mon arrivée quelques minutes après le début de leur prestation, le public suivait déjà les pas de danse et mouvements de la chanteuse à la voix cuivrée et de son acolyte. À tous les puristes qui sont convaincus que la bonne musique peut seulement sortir d’un instrument en spectacle, mettez tous vos préjugés au placard et surveillez le prochain passage de Silvan Esso à Montréal. L’expérience dépassait de TRÈS LOIN n’importe qu’elle DJ qui fixe son écran sur une scène sombre.

Les membres de Tune-Yards sont quant à eux arrivés sur scène portant des vêtements flamboyants aux couleurs de leur dernier album et du maquillage à haute teneur en brillants. S’en est suivi un spectacle qui a passé trop rapidement avec des percussions à l’avant plan, des choristes qui dansaient autant qu’elles chantaient et une Merrill Garbus en contrôle, chantant, jouant des tambours ou du ukulele, tout en enregistrant simultanément sa voix en boucle du bout du pied.

Tout ça a d’ailleurs donné lieu à un plancher de danse enflammé bien agréable, mais dont il fallait se méfier pour cinq raisons:

1-les nombreux risque de recevoir de la bière

2-les coups d’épaule (saignements de nez)

3-les gens de six pieds qui viennent se placer devant toi et qui danse tout autant, t’empêchant de trouver un point de vue confortable

4-la sueur des autres

5-ne pas savoir quoi faire de son sac à main (qui finit forcément par blesser quelqu’un). La chanteuse et percussionniste Merrill Garbus était visiblement touchée de revenir dans la métropole où elle a habité durant quelques années. Elle nous a d’ailleurs quittés sur le son de FIYA, une chanson qu’elle a raconté avoir joué plusieurs fois sur la petite scène du café Dépanneur, dans le Mile-End, à ses débuts.

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