les-foufsC’est sous une pluie intermittente que j’ai grimpé sur mon vélo pour faire la ride Hochelaga – Centre-ville en quête de nos passes média pour le Pouzza Fest. Déjà tout trempé de la tête aux pieds, j’ai réalisé que le déplacement en vélo fut la première erreur de ma soirée, sans être la dernière. Récit d’un gars pas punk au festival punk de Montréal.

Après deux pintes au pub St-Élisabeth, arrêt nécessaire puisque mon coloc m’avait mis du Laurence Jalbert dans la tête plus tôt, on a débuté notre escapade aux Foufs pour voir Junior Battles, suivant les bons conseils de mon ami Le P’tit Bouchard. J’ai vite réalisé qu’en ma qualité de jeunot trop peu âgé pour avoir pu profiter de Nirvana, Sonic Youth et autres groupes des années 90 sur les planches des Foufs, c’était la première fois que je ne rentrais dans ce bar ni un mardi, ni un jeudi soir. Faisant fi de mes vieux souvenirs d’adolescent saoul de 17 ans dans les escaliers des Foufs, on est aller écouter le set de Junior Battles.

Junior Battles

Deuxième erreur de la soirée.

J’aurais cru entendre du Sum 41 boosté, une sorte de version pop aréna d’un groupe hardcore qui veut pogner. On a fini par se dire que le weekend allait être long si tous les groupes ressemblaient à ça. Mention honorable à cette citation du chanteur : « congratulations on kicking out those racists assholes in the last election ». Ah.

Heureusement, on s’est ensuite déplacé au Théâtre Ste-Catherine pour voir Lovechild. Pas de déception ici : gros hardcore mathématique très bien construit, avec un chanteur gueulard à la chemise trop petite. On s’imagine souvent que les frontmans de groupes hardcore doivent avoir plein de tattoos et piercing, mais lui avait l’air du average college nird aux cheveux rasés. Une belle découverte de ce Pouzza Fest.

Notre escouade pas punk a ensuite fait une halte au Café Chaos, lieu encore inexploré par nos très prudes personnes. Ce fut, encore, une erreur : la bière coûtait 6$ au lieu de 4$, comme c’est le cas pratiquement partout ailleurs.

Pour citer mon collègue Fred, le band « a l’air d’aller jouer une game de Halo dans un sous-sol ».

Pit stop au St-Ciboire, autre erreur : la bière est 5.75$ et le band invité joue encore du pop-punk pas écoutable.

Retour à la source du Théâtre Ste-Catherine pour tenter de retrouver un semblant de punk dans la musique de ce festival. On tombe sur Disaster Strikes, quatuor de Boston dont les chansons sont (presque) toutes à propos des droits des travailleurs. C’était bien intéressant, nonobstant le t-shirt des Bruins porté par le drummeur. La foule a scandé un « nah nah nah nah, hey hey hey, goodbye! », on les a envoyé chier un peu, mais tout est resté très convivial.

Le prix de la meilleure foule de la soirée revient à celle du Cabaret Underworld qui assistait au show de The Fundamentals : festive et participative, elle a fait sourire de nombreuses fois les musiciens sur scène.

La soirée s’est conclue avec The Hold Steady, seul groupe de la journée dont j’avais connaissance avant de mettre les pieds à ce Pouzza Fest. Craig Finn semble être le frère spirituel de Michael Stipe, avec un charisme weird et des moves scéniques de geek pas assumé. Un bon show.

La suite, à lire demain.

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