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Relisez aussi nos entrevues avec Deux pouilles en cavaleLes Hôtesses d’Hilaire et Jacques Bertrand junior.

Les performances de Deux pouilles en cavale, Les Hôtesses d’Hilaire et Jacques Bertrand junior ont mis fin aux demi-finales des Francouvertes hier. Au terme des neuf prestations en trois jours, trois formations ont obtenu leur laissez-passer pour la finale du 12 mai : Philippe Brach, Julie Blanche et Deux pouilles en cavale.

Ça se démarque. Ce n’est pas ce qu’on a l’habitude d’entendre aux Francouvertes, c’est audacieux et bien fait. Le rock progressif de Deux pouilles en cavale nous amène carrément à l’extérieur du sentier. Les deux acolytes, qui jouent ensemble depuis de nombreuses années, ont appris à jouer de la musique ensemble, mais non seulement ça. Ils n’ont pas suivi de formation et ont plutôt établi ensemble leurs propres codes. Cette espèce de chimie et cette originalité brute qui émanent de leurs performances sont impressionnantes. Certes, on ne se retrouve pas devant un texte extrêmement élaboré, mais je crois qu’une virtuosité musicale pareille méritait sa place en finale, du moins pour créer de la variété.

Encore plus trash que lors des préliminaires, le groupe Les Hôtesses d’Hilaire a su nous faire rire un bon coup. Sans enlever les excellentes qualités de musiciens à tous les membres du groupe sur scène (particulièrement le guitariste qui semble trop petit pour sa guitare), ce band néo-brunswickois nous fait rire davantage qu’il nous touche musicalement. Que ce soit à cause textes grossiers, des histoires déjantées (Éric Lapointe dans une cellule de prison qui aide Serge, le chanteur, à découvrir le sens de sa vie) ou parce que le chanteur se douche sur scène avec le contenu d’une bouteille de Heineken, on ne peut pas ne pas rire.

Jacques Bertrand junior clôturait la série de demi-finales et je dois dire qu’on s’attendait à plus. Une énergie étrange planait sur scène pendant sa performance. Autant son enthousiasme extravagant avait capté mon attention au plus haut point lors des préliminaires, autant, cette fois, je me demandais quand ça allait lever. Son maniement exemplaire de la langue est inéluctable, mais on sentait que sa folie intéressante prenait tranquillement le chemin de la folie bizarre. Le personnage qu’est carrément son guitariste alimentait cette atmosphère glauque avec des danses impromptues. C’était spécial. Dire que je lui avais déjà décerné une place en finale dans mon for intérieur.

Le 12 mai, voyez la grande finale des 18e Francouvertes avec Philippe Brach, Julie Blanche et Deux pouilles en cavale. En attendant, vous pouvez voter en ligne pour le prix du public.

Photos par Élise Jetté

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