J’attendais avec impatience le week-end de fermeture du FEQ, voici ce à quoi j’ai survécu.

Vendredi, une foule réchauffée et presque évangélisée par Naomi Shelton & The Gospel Queens et The Relatives a accueilli un Booker T. Jones qui semblait modeste et très heureux d’être à Québec. Le claviériste du légendaire label de Memphis Stax Records devait savoir que malgré sa virtuosité, un concert uniquement instrumental risquait de lasser son public. C’est pourquoi ce dernier n’a pas hésité à chanter des covers (Knockin On Heaven’s Door, Born Under A Bad Sign, etc.), sans oublier de faire cadeau à la foule de ses propres classiques (Green Onions, Time Is Tight). Bref, une soirée classe, honnête, et sans superflu.

Oui, Booke T. sait jouer de la guitare!

Le Festival d’été de Québec, c’est aussi pouvoir boire de la Pabst, accoté sur un canon. #parcdelartillerie

Mon samedi a débuté par un super set de Leif Vollebekk. Les pièces de North Americana et du ep Borrowed Time ont été interprétées avec une telle douceur qu’on aurait dit que Leif et ses musiciens ne voulaient pas les abîmer. Magnifique. L’audace de son batteur et la pertinence de son saxophoniste ont d’ailleurs séduit plus d’un membre de l’assistance.

C’est Lee Harvey Osmond qui a succédé à Leif. Accompagné de deux très bons musiciens, celui-ci par son charisme et son intensité, a su convaincre un public qui n’avait pas nécessairement écouté l’excellent The Folk Sinner, sélectionné pour le prix Polaris d’ailleurs. Important de mentionner qu’il a fini son spectacle en invitant toute la foule à venir prendre un shot de Tequila dans sa loge après le concert.

Pour rien au monde, je n’allais manquer la visite de Stevie Wonder à Québec. C’est la chanteuse française Zaz ainsi que l’américain Raphael Saadiq (musicalement similaire à Sly and The Family Stone et physiquement à Pharell) qui ont efficacement ouvert pour le géant. La remise des prix miroirs s’est ensuite effectuée avant que le chanteur aveugle n’entre sur scène. Animée par Geneviève Borne, cette remise de bourses s’est avérée être la cérémonie des malaises puisque la majorité de la foule ne connaissait pas les lauréats, prouvant le triste manque de curiosité musicale du public québécois.

Lorsque Stevie Wonder est monté sur scène, ce n’était que pour en repartir après deux heures de musique sans concession et presque sans pause. Doté d’une voix encore super jeune et porteuse d’ondes positives contagieuses, ce dernier a su faire danser les plaines d’Abraham au complet, toutes générations confondues. Évidemment, le public a eu droit aux hits de Stevie, notamment Higher Ground et Superstion, entre autres. Soulevant l’idée d’un concert dont les profits iraient aux victimes de la tragédie du Lac Mégantic, le chanteur a démontré une fois de plus sa célèbre générosité, sans parler des 14 musiciens qui l’accompagnaient sur scène. Un concert puissant, inspirant et de toute beauté.

Voici ce à quoi ressemble une conférence de presse de Stevie Wonder:

«We only live once», a mentionné Stevie Wonder durant sa conférence de presse. C’est ce qui résume assez bien cette dernière édition du festival d’été de Québec. La diversité et la qualité étaient au rendez-vous et c’est pourquoi malgré le fait qu’ils travaillaient souvent tôt le lendemain, des milliers de festivaliers sont allés voir des concerts durant les onze derniers soirs.

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Pour finir, voici le top 5 de mon festival:

1- Le moment particulier que j’ai vécu en assistant au concert d’Amadou et Mariam.

2- Voir Stevie Wonder à 3 mètres de moi interpréter une chanson presque enterrée par les flashs de kodaks.

3- Les blagues et le spectacle de Father John Misty.

4- Me faire payer des shots par des filles qui pensent qu’avec mon accréditation, je peux les amener backstage.

5- Être tellement yolo durant le festival que je tombe malade.

 

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