Le meilleur spectacle de mon festival

Dans les festivals de musique, on ne peut jamais prévoir ce qui va se produire. On a toujours des attentes en fonction des performances auxquelles on assiste. Parfois on est agréablement surpris, parfois on est déçu.

Lundi soir dernier, après avoir entendu le spectacle du natif de Québec, Keith Kouna, dans la file d’un Subway et avoir bu sur les remparts en regardant la très charismatique Fatoumata Diawara faire bouger toute la foule présente au carré d’Youville, j’ai assisté à mon meilleur concert de cette édition du festival jusqu’à maintenant: Amadou et Mariam.

Voici les signes qui m’ont indiqué que c’était le spectacle que j’ai le plus apprécié:

1) Dès que le couple aveugle a commencé à jouer, je n’ai pas pu m’arrêter de danser durant les 90 minutes qui allaient suivre. Le mix des lignes de basse exotique et de mes mouvements de danse s’est rapidement transformé en un sentiment d’euphorie.

2) Plus le temps passait, plus l’atmosphère devenait festive. Entendu durant le spectacle : « Je ne sais pas s’ils se rendent compte à quel point c’est le party devant eux. » en faisant référence aux Maliens sur scène.

3) Durant au moins cinq chansons, je me suis retenu d’aller aux toilettes et lorsque j’y suis finalement allé, j’ai couru. Je ne pouvais pas croire que j’aillais manquer une seconde de cette musique si simple, mais si envoûtante.

4) Voir les gens littéralement capoter autour de moi. Durant le hit Dimanche à Bamako, voir une fille blanche dire à une fille noire près d’elle : « Toi aussi tu vas te marier à Bamako? » Et d’éclater de joie lorsque la fille noire acquiesce.

5) Ne jamais avoir pensé dans ma vie chanter à tue-tête la chanson Dimanche à Bamako. L’avoir fait ce soir-là.

6) Éprouver un sentiment de mépris envers les gens qui ont troqué les mélodies maliennes pour Bruno Mars alias le « futur Michael Jackson » (lol), sur les plaines.

7) Être ébahi par la beauté des deux musiciens avec leurs paires de lunettes fumées respectives, leurs tuniques et leurs sourires. Être aussi ébahi par le fait qu’ils soient en couple.

8) À un certain moment du spectacle, fermer mes yeux pour m’imaginer comment le groupe se sent lorsqu’il joue. Un summum d’empathie en cette chaude soirée de juillet. Je me suis presque retenu de verser une larme durant la première pièce du rappel, Sabali.

9) Faire trop la fête après le spectacle parce que j’ai trop aimé ce à quoi j’ai assisté et que je devais le partager à plein de gens. Avoir une réunion le lendemain matin à 7h45.

Bon, j’exagère peut-être un peu, mais Amadou et Mariam reste le meilleur spectacle de mon festival jusqu’à maintenant.

Finalement, livre vu au couche-tard ce soir-là:

 

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