French Music Sucks. Cette phrase, je l’ai souvent entendue, qu’elle soit adressée à un professeur, prononcée en cachette dans les corridors ou bien exclamée lorsqu’un ami montait dans ma voiture.
La réalité des jeunes francophones hors Québec est particulière; l’omniprésence de l’anglais et le manque d’exposition à une certaine culture de masse francophone peignent dans l’esprit de la jeunesse une fausse image de leur communauté francophone : des brunchs de sous-sol d’église, du théâtre communautaire et de la radio plate. Pour être franc, y’a rien de moins cool que le français quand t’es un jeune FHQ. French music just, sucks, man.
Est-ce que je peux les blâmer, eux qui ne connaissent de musique francophone que Chuck Labelle et la playlist du cours d’éducation physique (Gabrielle Destroismaisons, Kaïn et Zebda)?
Rendu à l’adolescence, je ne me faisais plus niaiser à l’école. Je parlais encore français à la maison et j’allais toujours à l’école en français, mais j’avais appris à ne pas pousser la note dans le contexte social. J’avais des amis à ma job au Mcdo, j’allais dans des shows locaux all ages, je faisais du skate en crew dans des cours d’école; c’était cool, mais c’était en anglais. J’écoutais de la musique underground, j’étais proto-hipster, j’étais straight-edge, en anglais.
C’est pourquoi j’ai eu énormément de peine cette semaine en apprenant la mort, pour toute fin pratique, de Bande à Part. Dans un environnement où ma seule exposition à la musique francophone venait de mes parents (Beau Dommage, Claude Léveillée, Renaud, Daniel Bélanger) ou de mes profs (voir ci haut), ou encore de mon cousin qui avait un band, la découverte de Bande à Part m’a sauvé la vie.
J’avais trouvé en BÀP la preuve concrète que, le français, c’était cool. Rapidement, Bande à Part est devenu un point de ralliement pour quelques amis qui pensaient comme moi et, ensemble on a tripé sur Malajube, Les Breastfeeders, Misteur Valaire. On tripait aussi sur Radiohead, M83, Attack in Black; Bande à Part nous a montré que le français pouvait être aussi cool que l’anglais, même que de comprendre les paroles de Malajube ça me donnait du street cred chez mes amis hipsters anglo.
Bande à Part a été pour moi (et pour plusieurs autres jeunes francophones hors Québec, j’en suis certain) la porte qui m’a permis d’assumer mon identité francophone, qui m’a donné confiance que mes pairs avaient eu tort depuis toutes ces années à me dire « french sucks ».
Au moins, maintenant y’a BRBR.
Je crois que les jeunes d’aujourd’hui cherchent à écouter ce qui est le plus populaire et non ce qu’ils préfèrent. Par contre la musique rock québecoise ou pop ou peu importe ce qui est autre que du psy trance ne vaut pas la peine d’être écoutée. Cela est parce qu’à MES oreilles tout autre type de musique est sans signification mais aux oreilles des autres ma musique vaut pas de la « schnoute ». J’écoute des DJs québecois underground tous les jours donc je ne peux affirmer que la musique québecoise « sucks ».
Moi j’ai Yello molo
Comme un gros zéro !!!
FRENCH MUSIC AND FILMS WERE BETTER THAN THE SHIT MADE IN THE USA IN THE 80S AND 90S, BUT THEN, IN THE 2000s…. IT STARTED TO GO DOWNHILL…. IT’S ALL NIGGERS AND FAGS NOW…. « IRREVERSIBLE » IS AN UNWATCHABLE FILM MADE BY A FAGGOT ULTRA-VIOLENT ARGENTINE . EVEN ETIENNE DAHO AND INDOCHINE SUCK NOW. EVERY ALBUM SOUNDS EXACTLY LIKE THE ONE BEFORE NOW. BORING!!!!