Ayayaye! Enfin! Depuis 2010 que je me dandine sur le son ultra-kitsch unique de Breakbot. Certains même lui vouent un culte depuis son tout premier EP en 2007, Happy Rabbit. C’est donc avec beaucoup d’impatience que l’on attendait le premier album de Breakbot, By Your Side.
Cette bouffée d’air fraîche d’électro-disco peu commun en a certainement convaincu plus d’un. Je dirais même plus de 1200 Montréalais (selon l’évènement Facebook du set de jeudi dernier). 1200 Montréalais… au Belmont. Ouch. Bon d’accord, ce n’est qu’une statistique Facebook. Je ne pourrais pas dire exactement combien de groovy-dancer étaient présents jeudi dernier, mais reste qu’on était entassés comme des sardines.
Pour les fans de Why Alex, Why?, je suis navré. J’aurais bien aimé livrer une critique entière de cette soirée, mais je suis arrivé après Why Alex, Why?, la première des deux premières parties. Par contre, j’ai eu de très bons commentaires. Désolé, je n’en sais pas plus!
Par contre, à mon arrivée, DJ Mayday spinnait grave les plaquettes. La jeune DJ montréalaise a su faire remuer les fesses des bonnes gens sur le dancefloor. Beaucoup de house, des chansons avec des mélodies de voix plus pop les unes que les autres, de gros breaks nasty… Un set très réussi. Son enthousiasme et son énergie ont su réchauffer la foule pour le maître pouilleux du disco.
D’ailleurs, à la fin du set de Mayday, un animateur nous cria «Are you fucking ready for fucking Breakbot ?!». Moment magique. Une explosion de hurlements plus forts les uns que les autres. Le tout suivi d’une immense déception lorsqu’il continua sa phrase par «Breakbot will be there in 10 minutes!». Une rage de hâte nous envahit. Et c’est à ce moment que ça se corsa.
Vite, vite! On va chercher nos amis qui fument dehors: Breakbot arrive. Vite, vite, on appelle nos potes qui buvaient une bière tranquilles dans un bar du boulevard: Breakbot arrive. En l’espace de 10 minutes, la piste de danse est devenue insupportable. Je ne suis pas du genre à me plaindre d’une trop grosse foule. Même le public de Crystal Castles ne me dérange pas! Mais cette fois-ci, c’était exagéré.
C’est peut-être simplement que j’avais envie de danser et non de me battre. Et qu’à la première note qu’envoya Breakbot, je reçus un coup de poing violent sur l’épaule d’une bagarre qui venait d’éclater. Hé tout le monde! Arrêtez-moi ça s’il vous plaît. Le DJ lui-même l’a dit en entrevue : «Ce que vivront les gens qui viendront me voir ce soir? Eh bien, une grande histoire d’amour!»
Malgré tout, le mix que nous avait préparé l’artiste était tout simplement parfait. Avec son air nonchalant, ses longs cheveux en bataille, sa barbe de pas propre et son chandail noir trop serré de Daft Punk, il enchaînait des pistes dansantes comme nul autre n’aurait su le faire. On a eu droit à une tonne de chansons discos, funkys, sans toutefois en reconnaître plusieurs. Après une heure, il lance un remix de One Out Of Two et la foule s’enflamme.
Finalement, vers 2 heures 30, la foule commence à se dissiper avant même la fin de la soirée. Tous les souvenirs désagréables d’une foule qui ne sait pas se tenir disparurent lors de ces trente dernières minutes. Un public voulant simplement s’amuser et danser se faisait aller le popotin sur les chansons originales de l’album By Your Side. Le coquin s’était gardé tous ses hits pour la fin. Excellente idée.
Une soirée franchement réussie grâce à cette finale parfaite. Malgré tout, les promoteurs du Belmont devraient comprendre que c’est surréaliste de faire entrer autant de gens. Quelqu’un les connaît, ces promoteurs-là ? Je veux leur numéro de téléphone, on a des choses à se dire eux et moi.
L’album By Your Side de Breakbot est disponible partout. N’hésitez pas, c’est une perle.
Je suis to-ta-ll-e-ment d’accord avec toi. J’allais voir un show electro-dance-cheezy, pas du Bring me the Horizon. J’ai pas compris les «Pousse-pousse-dégage». Au départ, on était tous venu danser, non?