Two Gallants
The Bloom and the Blight

ATO Records
États-Unis
Note: 7/10 

 

«I said I’d return before long. We live in the light of the dawn.» On les pensait disparus à tout jamais, mais Adam Stephens et Tyson Vogel ont décidé de reprendre du service afin de remettre les pendules à l’heure. Misant sur un ton toujours aussi propice à l’introspection et aux souvenirs, les copains de Two Gallants ne se retrouvent que pour les bonnes raisons et leur quatrième effort en est la preuve.

Les premières minutes de The Bloom and the Blight sont saisissantes. Le duo s’y défoule sans retenu et on y apprécie rapidement la signature de John Congleton (Clinic, Explosions in the Sky, The Walkmen…) Le groupe bénéficie enfin de la présence d’un réalisateur qui aura été en mesure de transposer son énergie brute sur album. Cette même énergie qui leur avait valu une attaque au pistolet à impulsion électrique sur scène (et beaucoup de visibilité) il y a quelques années. On s’éloigne des inspirations folk et roots pour mieux se rapprocher d’un rock qui devrait intéresser les amateurs des White Stripes (Halcyon Days), Black Rebel Motorcycle Club (My Love Won’t Wait) ou même les Screaming Trees (Ride Away).

Toujours respectueux et passionné de la tradition folk américaine (Dylan, Guthrie, Seeger et Van Zandt), le duo y glisse tout de même certains moments plus doux. Les meilleurs exemples, les morceaux Decay et Sunday Souvenirs. Dans le cas du premier titre, on pourrait y entendre  The Walkmen (eux qui exploitent le même chaînon depuis quelques albums) tandis que dans le cas du second, on y décèle encore des similarités avec BRMC (plus précisément à l’époque de leur résurrection gospel sur Howl).

À défaut de s’y renouveler complètement, The Bloom and the Blight  permet aux deux comparses de s’y structurer. Aucun des dix morceaux n’y dépassent les 4 minutes 30 et il faut admettre que les forces du groupe y sont pleinement canalisées.

Plus de cinq ans après son dernier passage en studio, le duo californien s’offre son enregistrement le plus rock à ce jour. Les batteries bien rechargées, les deux amis d’enfance déplacent plus d’air que jamais et prouvent hors de tout doute que la chimie opère toujours. Une demi-heure de musique bien agréable.

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