Alt-J
An awesome wave

Infectious Music
Angleterre
Note : 8.5/10

À n’en pas douter, Alt-J (le raccourci du delta sur un Mac anglais) a déjà sa place au sein des noms de groupes franchement geeks. Partant de là, faut-il s’attendre à écouter une vraie musique de nerds de ce quatuor originaire de Leeds avec ce premier opus intitulé An Awesome Wave? Dès les premières écoutes, charmé par la voix polymorphe de Joe Newman et déstabilisé par la richesse d’influences, on comprend plus facilement pourquoi ils qualifient leur musique de folk-step tant le contraste entre rythmiques de feu et voix de velours est saisissant.

Il ne reste désormais plus qu’à plonger tête baissée dans cette vague de sonorités pour doucement s’empêtrer dans les algues marines de la pochette.

Intro souligne d’emblée les deux facettes d’Alt-J avec un début suave porté par des touches de piano cristallines auxquelles vient s’ajouter une rythmique douce. Tout laisse penser à une ouverture instrumentale tout en majestuosité quand surgit soudain la voix distordue de Joe Newman (voix un brin nasillarde qui sur ce genre de morceau m’évoque le chanteur des Smashing Pumpkins) qui donne une tonalité plus âpre au morceau sans tomber dans les excès. Terre de contraste, on perçoit tout de suite dans la deuxième partie du titre la notion de folk-step. Interlude I, le premier des trois interludes jalonnant l’album, est sûrement le meilleur: voix douce a capella, on est momentanément plongé dans Veckatimest. Surgit alors le titre qui me désarme littéralement, pour moi l’un des plus beaux titres de 2012, Tessellate. Orchestration suave avec le piano et les violons, rythmes en rupture, voix plus chaude donnant une tonalité presque funk à l’ensemble et rappelant les morceaux les plus aboutis de Fink. Un délice à peine atténué par le très bon Breezeblocks qui allie flow ragga et rythmique galopante. Résultat aussi original que bluffant. Et que dire de l’association basse/piano de Something Good Un aspect pop saisissant.

Vous l’aurez vite compris, les bons titres s’enchaînent. De la britpop avec Dissolve Me, une très belle ballade épurée avec Matilda, un MS digne de Grizzly Bear avec ses clochettes et son chant a capella, un Fitzpleasure aux sonorités électros plus rudes. L’album finit dans une suave douceur avec la pépite contemplative Bloodflood et les sonorités irlandaises de Taro. L’ensemble de l’album paraît d’une belle homogénéité, la multitude d’influences musicales étant parfaitement assimilée pour créer un style très personnel. Un premier album juste sublime pour un réel coup de coeur de cette année. En prime le fort judicieux clip de Breezeblocks.

3 réponses

  1. l’un de mes albums préférés depuis le début de l’année avec Policia…

  2. Bonjour je cherche le vinyle LP blanc d’Alt-J, savez-vous où je peux le trouver ?
    Merci pour votre aide. Marion

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