Arts & Crafts
Grande-Bretagne
Note: 4.5/10
Bloc Party a toujours été un groupe inspirant. Que ce soit avec des mélodies de dance-rock ultra catchy sur Silent Alarm, avec des thèmes de société plus pointus avec A Weekend in the City ou grâce à des arrangements plus électros et enrobés avec Intimacy. À défaut d’avoir été capable de réinventer la roue du rock dansant plus d’une fois, les deux derniers disques de la formation de Londres sortaient des sentiers battus et offraient de bonnes écoutes remplies d’intérêt.
Pas cette fois. Après les rumeurs de séparation ou de renvoi de Kele Okereke, le groupe a finalement abouti dans un endroit très sombre avec ce quatrième album. Sombre dans le sens de triste pour nous. Les premiers simples n’étaient pourtant pas si désespérants. Octopus rappelle la bonne époque du groupe avec une guitare pleine d’effet très efficace en spectacle et qui donne le goût de bouger. Ce n’était peut-être pas Helicopter, mais ça donnait espoir.
Mais c’est tout. L’espoir s’arrête ici. L’album démarre avec So He Begins to Lie, pas mauvaise en soi, mais dont la touche typique à Bloc Party fait cruellement défaut. Cette étincelle, c’est le talent pour bâtir des chansons dont les mélodies et le rythme, sans trop s’éloigner de l’indie rock conventionnel, nagent dans des eaux de mouvements et donnent le goût de sauter dans tous les sens. Et le morceau d’introduction de Four ne se classe pas dans cette catégorie.
La suite est encore pire. 3×3 est une pièce très nerveuse, avec une batterie syncopée sur laquelle Kele Okereke utilise sa voix la plus agressante possible pour se plaindre trop fort, trop longtemps. Complètement l’inverse pour Real Talk, qui manque de rythme et donne l’impression de trébucher sur le trottoir à chaque accord de guitare.
V.A.L.I.S réussit à rappeler la vieille époque avec une mélodie de guitare digne de Silent Alarm et une batterie comme Matt Trong peut en jouer. Mais le morceau n’est pas suffisamment inspiré et manque de punch pour obtenir plus de louanges. Et que dire de We Are Not Good People, avec sa guitare tellement ridicule qu’on pourrait croire qu’il s’agit de KoRn ou de je ne sais pas trop quelle tête d’affiche de la station de radio 99.9 The Buzz.
Four est donc une déception. Un ennui. Les fans pourront peut-être y trouver un certain plaisir, mais ce sera très difficile pour les autres. Ouf.
Excellent album , on retrouve un groupe qui s’amuse et on quitte completement l’impression de tâtonnement d’Intimacy : chaque morceau a son intention , et malgré le fait qu’on passe d’un morceau tres calme a un son de guitare crade a souhait pour des morceaux beaucoup plus sauvages , l’album donne une impression de cohérence tellement le groupe semble sur de lui
L’album est peut-être cohérent, mais il n’est pas super inspiré. Manque de punch, manque de créativité, ça ne se démarque pas vraiment. Entre Octopus, Helicopter, Flux ou Hunting for Witches, la première n’a pas la même puissance mélodique. Mais ça, c’est juste mon opinion ;)