Passion Pit
Gossamer

Columbia
États-Unis
Note : 5/10

 

Un nouvel album de Foster the People? Honnêtement, une écoute n’aurait même pas été envisageable… Un autre mixtape pour le Torontois The Weeknd? Disons que ça résonnerait un peu plus… Un retour en 2007 pour MGMT? À entendre leur relecture de Future Games sur la nouvelle compilation hommage à Fleetwood Mac, ça serait extrêmement surprenant… Une suite à l’excellent Wolfgang Amadeus Phoenix? Si tel est le cas, les membres de Phoenix ont royalement manqué d’inspiration en studio…

Le magazine musical Pitchfork vient d’ajouter un autre prétendant à sa liste d’albums qui auront marqué l’année 2012. Jusque-là, la chose n’a rien de trop surprenante, puisque c’est eux qui avaient remarqué Passion Pit en premier au moment de la parution de Manners en 2009. Là où les choses peuvent sembler contradictoires, c’est lorsque l’on repense rapidement à certains des artistes qui pourraient avoir inspirés la formation électropop de Cambridge durant la conception de Gossamer. Que l’on parle de Mates of States, les Black Kids, MGMT ou même The Polyphonic Spree (Michael Angelakos pourrait facilement servir de doublure à Tim DeLaughter, s’il acceptait de porter une soutane), il s’agit tous d’artistes qui n’ont jamais vraiment eu la côte auprès du célèbre magazine de Chicago.

Insinuer que Gossamer est un gâchis total serait exagéré, mais disons que le groupe aurait gagné à entrer en studio avec un nouveau réalisateur. Sous la direction d’Angelakos et Chris Zane, le groupe n’a pu se débarrasser des faiblesses qui se retrouvaient  sur sa parution précédente: choix d’arrangements discutables, un mix qui manque de punch et une indéniable absence d’originalité mal camouflée. Malgré tous ces défauts, il y a tout de même deux morceaux qui méritent quelques écoutes. Il est pratiquement impossible de résister aux mélodies de Take a Walk (premier simple de l’album) et Mirrored Sea. Deux des bons coups du fragile Angelakos (la semaine dernière, on confirmait l’annulation de quelques spectacles du groupe en raison de l’instabilité de son état mental). Pour le reste, on repassera… On My Way pourrait bien lui valoir des accusations de plagiat de la part de la succession du défunt de Roi de la Pop, alors que d’autres titres n’auraient pas fait figures d’imposteurs s’ils s’étaient retrouvés sur le dernier album de Katy Perry.

En bref, un album d’été qui (à notre plus grand soulagement) devrait être condamné à nous quitter en même temps que les canicules. Malheureusement pour nous, leur passage à Osheaga le 5 août n’a toujours pas été compromis. On ne pourra que souhaiter que la douce distorsion des Jesus & Mary Chain nous ait tous rendus sourds la veille…

2 réponses

  1. Et sinon l’écriture tu en penses quoi ? ha non excuse moi, dès les premières lignes on voit que tu ne sais pas construire une chronique. Sinon un mot pour ta critique : « étron », ça rapporte peu au Scrabble mais ça colle bien avec ce que tu as essayé de faire.

  2. «Rock journalism is people who can’t write, interviewing people who can’t talk, for people who can’t read.»
    Je suppose que Frank Zappa avait donc encore raison…
    Sinon, désolé d’avoir touché une corde sensible et d’avoir brisé vos illusions face à votre dernier album favori (interchangeable).
    Si vous souhaitiez lire une critique positive, vous n’aviez qu’à fouiller quelques secondes sur le web et vous en auriez trouvé une bonne centaine!
    On a élevé les cochons ensemble? De mémoire non. Alors un ton plus respectueux aurait été apprécié…
    Et finalement, merci pour les sympathiques mots, surtout « étron ».
    Merci de nous lire (tout de même…)

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