japandroids celebration rockJapandroids
Celebration Rock

Polyvinyl
Canada
Note : 7/10

 

 Les deux gars de Japandroids vivent un rêve. Deux jeunes hommes de Vancouver qui, après quelques singles, plusieurs tournées et un premier album, en viennent à pondre un second opus très attendu. Et tout ça en gueulant des trucs comme «I don’t want to worry about dying/I just want to worry about those sunshine girls» et en s’époumonant à tue-tête sur un rock garage rapide et bruyant. Assez qu’écouter du Japandroids mène à l’envie de sauter partout, de défoncer des murs et de vivre sa vie comme elle mériterait d’être vécu. Vous ne serez donc ni surpris ni déçus d’apprendre que Celebration Rock n’est pas différent que Post-Nothing en ce sens, et je suis prêt à parier que mes voisins sont écoeurés d’entendre cet album, jour et nuit.

 Vous aurez compris que Celebration Rock s’inscrit dans la continuité du premier disque offert par le duo. Leur musique n’a pas vraiment changé. Elle demeure rapide et forte, un rock garage bourré d’énergie s’approchant dangereusement du noise-pop. Les fans aimeront toujours et les détracteurs ne changeront pas leur fusil d’épaule.

 De toute façon, comment ne pas aimer ces deux jeunes Canadiens qui incarnent parfaitement la vie de jeunesse?

 On avait déjà eu droit à quelques extraits du disque en spectacle. Comme Evil’s Sway, par exemple. Les Oh yeah! Alright! du refrain, scandés sur une batterie qui se fait massacrer et une guitare remplie de distorsion, ont déjà fait lever la foule au Divan Orange en automne dernier. The House that Heaven Built est disponible depuis un moment déjà. Un véritable hymne à faire la fête, à danser et à sauter un peu partout. Par contre, la déjà connue et toujours aussi efficace Younger Us ne méritait peut-être pas sa place sur l’album, puisque la chanson tourne depuis déjà presque un an un peu partout.

 Le disque n’est toutefois pas sans failles, au contraire. Si sa principale qualité est la continuité par rapport à Post-Nothing, son principal défaut est… la continuité par rapport à Post-Nothing. Car si les deux musiciens ont continué dans la même veine pour ce second disque complet, celui-ci est loin d’être bien original. Pourquoi réinventer la roue, si celle-ci tourne déjà bien? Bonne question. Surtout qu’on groupe comme Japandroids n’a pas vraiment le mandat de se renouveler à chaque album. Son rôle est plutôt de transformer nos journées grises en interminable party.

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