Roadrunner
États-Unis
Note : 7.5/10
Fort du succès obtenu grâce à l’album Wrath, Lamb of God se place actuellement dans la catégorie des groupes de métal les plus connus et populaires de la planète. Lorsqu’un band de cette envergure annonce une nouvelle sortie, il y a bien sûr l’anticipation, mais aussi l’appréhension.
Le groupe originaire de la Virginie et composé de Randy Blythe (voix), des frères Willie (guitare) et Chris Adler (batterie), de Mark Morton (guitare) et de John Campbell (basse) ne serait pas le premier à tomber dans le piège du mainstream. Pour moi, le souvenir de la déception ressentit lorsqu’Avenged Sevenfold avait lancé la ballade Seize the Day est encore douloureux.
Bonne nouvelle! Sur Resolution, les gars de LoG sont égaux à eux-mêmes: bruyants, bad-ass et franchement accrocheurs.
Lors de la sortie du premier simple, Ghost Walking, nombreux ont été ceux qui ont pensé que leur nouvelle galette ne serait qu’une répétition des bases mises en place sur leur album précédent, lancé il y a presque trois ans. Malheureusement, le groove metal de Resolution a beau se diversifier un peu plus, on ne peut pas dire que l’originalité et la nouveauté sont ses forces.
L’album s’ouvre sans aucune subtilité sur un gigantesque break-down rappelant le bon vieux New American Gospel. La voix torturée de Blythe, de laquelle transparaît une consommation probablement abusive de Jack Daniel’s et de Marlboro, s’époumone lors des premières secondes, annonçant un album qui ne lésinera pas sur la brutalité.
Les guitares groovy et les lignes de basse très grasses ajoutent instantanément à cette envie que donne la musique de sauter partout pendant plusieurs heures. Le brio de l’aîné Adler à la batterie est encore plus impressionnant. Fidèle à son style très reconnaissable, qui utilise peu de blast beats mais plutôt des rythmiques complexes et offre probablement la performance la plus impressionnante parmi les musiciens.
Resolution compte quelques morceaux qui resteront mémorables pour les amateurs de LoG. Desolation, offrant une suite parfaite à l’intro, The Undertow, dans un style frénétique rappelant l’album As The Palaces Burn, et The Number Six, qui passe par toute la gamme des capacités du groupe, marque une première moitié d’album effrénée et excellente.
La pièce finale, King Me, mérite aussi quelques mots. Une des plus ambitieuses jamais écrites par le groupe, elle utilise des voix et instruments symphoniques dans une chanson presque théâtrale qu’on peut soit adorer ou détester. Pour moi, c’est une des meilleures chansons jamais composées par Lamb of God, tout simplement, puisqu’elle garde tout ce qui rend ce groupe admirable et y ajoute une touche originale et nouvelle.
Sauf que, au-delà de l’agressivité et de l’énergie musicales, il n’y a pas grand-chose. On ne sent pas de variation ou de progression, et les subtilités sont bien rares. C’est efficace lors des 56 minutes que dure l’album, mais après, il ne reste pas grand-chose.
Qu’à cela ne tienne! Lamb of God reste une formation qu’on ne peut ignorer et qu’on ne peut apprécier pleinement qu’en spectacle.