par Catherine Lévesque

«Cet été est plus tranquille que les autres», soutient Thomas Augustin, claviériste et vocaliste du quatuor Malajube.

Difficile à croire : après avoir fêté la Saint-Jean-Baptiste avec les Lavallois, le groupe a joué aux Francofolies, au Festival d’été de Québec et aura sa place, une fois de plus, au festival rock Osheaga le 31 juillet prochain. « Nous n’avions pas fait un gros show à Montréal depuis longtemps. Ce sera l’occasion de mettre l’album en perspective devant plusieurs milliers de personnes », ajoute Thomas.

Après cet été «pépère» s’en suivra une série de concerts accompagnés de The Besnard Lakes à travers le Canada et les États-Unis cet automne afin de faire la promotion du quatrième album de Malajube, La caverne, sorti en avril dernier.

Un départ en flèche

Formation autodidacte, Malajube a vu le jour à Sorel avec Julien Mineau (chanteur et guitariste) et Francis Mineau (batteur), deux cousins ayant «fait leurs premiers accords ensemble». Mathieu Cournoyer (bassiste) et Thomas Augustin se sont joints en 2004, à l’aube du premier album, Le compte complet.

«Tout s’est passé tellement vite, se remémore Thomas. Le compte complet a décollé en tant que machine de guerre; nous recevions bonne nouvelle sur bonne nouvelle. Nous n’avons pas arrêté jusqu’à la fin de la tournée de Trompe-l’œil, en 2008.»

Le claviériste évoque le buzz qui entourait Malajube à leurs débuts pour expliquer le succès de leurs tournées mondiales. Que ce soit aux États-Unis, en Europe, en Asie ou dans le reste du Canada, le public apprécie la musique expérimentale du quatuor québécois, même si les paroles restent incomprises la majorité du temps.

«La langue dans laquelle nous travaillons ferme certaines portes et en ouvre d’autres. Le public qui va nous voir est curieux, parce que Malajube propose quelque chose de différent.» «Il est tout à fait possible d’avoir une belle carrière, même en français», ajoute Thomas.

Après Labyrinthes, La caverne

Décrit comme étant un groupe indie-rock, électro ou new wave, Thomas assure pourtant que Malajube ne prône pas de genre musical en particulier. «Nous avons une base de rock, à laquelle nous avons ajouté des synthétiseurs et une touche de rock progressif. Notre direction musicale a tellement évolué au fil des années, toutefois, qu’il est dur de ne s’en tenir qu’à un seul style».

Les critiques avaient accusé le quatuor, dès la sortie de l’album en avril, d’avoir créé des chansons pour jouer à la radio, bref, de devenir plus commerciaux, ce que nie Thomas Augustin. «La caverne est en apparence plus simple que notre album précédent, Labyrinthes, qui est sombre et moins facile d’accès, explique le claviériste. Notre nouvel album est plus immédiat, plus pop, mais nous contournons la facilité. Les fans nous ont suivi dans notre nouvelle direction.»

D’ici Noël, Malajube compte sortir des singles inédits ainsi que créer des remix plus dance des chansons de La caverne. Pour l’instant, ils promettent d’offrir tout un spectacle à Osheaga.

Malajube, sur la scène De la Montagne, dimanche le 31 juillet à 17h10

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