par Catherine Lévesque

Sir Paul aime Montréal, et elle lui rend bien. Dès son entrée en scène avec quelque 45 minutes de retard, la foule lui a offert une standing ovation digne de cet ex-Beatle amoureux du Québec. Les yeux brillants, la main sur le cœur, il était visiblement heureux d’être de retour dans la Belle Province après moins d’un an.

«Je vais tenter de parler français, mais je m’exprime beaucoup mieux en anglais!», a clamé Paul McCartney dans un français impeccable, après avoir interprété Hello Goodbye en ouverture. Qu’importe. Ses «merci beaucoup» faisaient le bonheur d’un public déjà conquis.

On tapait du pied, on se trémoussait, on était debout ou assis, mais on bougeait. Les valeurs sûres des Beatles, des Wings ainsi que des albums solos de Macca ont fait bouger le Centre Bell en entier.

Parmi les moments forts de la soirée, notons les ballades telles que Baby I’m Amazed qui ont fait danser les couples dans les allées et l’explosion de feu et les feux d’artifice pendant un Live or Let Die particulièrement intense. Le Centre Bell plein à craquer s’est fait un plaisir de chanter en chœur Obla Di Obla Da et Hey Jude.

Alors que Ringo Starr brillait par son absence, Paul, presqu’septuagénaire, a aussi tenu à rendre hommage à ses défunts collègues : Here Today pour John Lennon et pour George Harrison, Something au ukulélé.

Pendant près de trois heures, Sir Paul aura enchaîné 36 numéros avec autant de guitares pour ensuite feindre la fin du spectacle, personnel de nettoyage inclus.

Quelle ne fut pas la surprise du public-chouchou de le voir revenir, brandissant un immense drapeau fleur-de-lysée à la main, avant d’entamer non pas un, mais six rappels (Let It Be, Yesterday, Give Peace a Chance) entrecoupés de signatures sur les bras de fans – qui avaient toutes un rendez-vous chez le tatoueur, d’ailleurs.

Décidément, Paul McCartney ne peut se passer de l’amour mutuel qu’il entretient avec le Québec. Avec son énergie de jeune homme et une voix qui ne trahit pas son âge, il sait que ses succès enflammeront le Québec, que ce soit aux Plaines d’Abraham ou au Centre Bell.

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