par Mathieu Saint-Jean
La semaine dernière, les Foo Fighters sont revenus avec une septième parution, Wasting Light, un album qui marque la réunion de trois copains qui, vingt ans plus tôt, enregistraient l’album le plus significatif des années 90 : Nevermind. Pour souligner le tout, je vous offre un survol des collaborations les plus réussies de Dave Grohl à travers les années.
Nirvana – Marigold (Heart-Shaped Box 1993)
Composition de Grohl qui se retrouvait originalement sur la cassette Pocketwatch parue en 1992 sous le pseudonyme de Late!. Le morceau fut réenregistré en février 1993 durant les sessions d’enregistrement d’In Utero. Tout comme la reprise de Seasons in the Sun (le moribond de Jacques Brel) enregistrée à la même époque, on écarte la chanson de la version finale du troisième album du trio. Les fans pourront néanmoins se la procurer en tant que face-b du simple Heart-Shaped Box. À noter qu’il s’agit de la seule pièce rattachée à Nirvana sur laquelle Kurt Cobain n’est pas présent.
Scream – Gods Look Down (Fumble 1993)
Morceau qui se retrouve sur le cinquième et dernier album de cette formation hardcore de Washington, qui aura permis à Grohl de perfectionner son jeu derrière la batterie. Gods Look Down demeure l’une des toutes premières compositions de Grohl (l’album fut enregistré en 1989). De plus, il s’agit de sa première apparition en tant que chanteur principal.
Mike Watt – Against the 70’s (Ball-Hog or Tugboat 1995)
Collaboration qui marque la fin du silence dans lequel Grohl et Krist Novoselic s’étaient plongés depuis la mort de Cobain. Aux côtés d’Eddie Vedder (à la voix), ils viendront donner un coup de main sur le premier simple solo de l’ex-bassiste des Minutemen. La contribution de Novoselic à l’orgue Farfisa donnera une bonne idée de la tangente qu’il empruntera deux ans plus tard avec son projet Sweet 75.
Foo Fighters – I’ll Stick Around (Foo Fighters 1995)
J’ai toujours aimé penser que le grunge était né officiellement le jour où Grohl s’était joint à Nirvana et qu’il était mort après la parution du premier album des Foo Fighters. Comme sur son projet Late!, Grohl y joue de tous les instruments (à l’exception de la guitare de Greg Dulli sur X-Static) et envoie un message plus que clair à la veuve de Cobain sur I’ll Stick Around: I Don’t Owe You Anything! Quelque part entre les Pixies, Gary Numan, The Afghan Whigs et les Killing Joke. Un incontournable pour tout fan de grunge!
Queens of the Stone Age – Go with the Flow (Songs for the Deaf 2002)
Pour leur troisième album, Josh Hommes et Nick Oliveri réussissent à convaincre Grohl de délaisser les sessions de One by One afin de se joindre à eux en studio. Il faut dire que les gars se connaissaient déjà bien, puisque les Queens avaient eu comme mission de réchauffer la foule lors de la dernière tournée des Foo Fighters. Les gars auront gagné leur pari, puisque jamais le groupe de Hommes n’aura atteint une telle symbiose. Une rencontre parfaite qui, encore une fois, démontrait tout le côté créatif du jeu de Grohl à la batterie.
Probot – Shake your Blood (Probot 2004)
Après des années à offrir ses services à diverses formations, Grohl décide finalement de se faire plaisir. Il conçoit l’album métal de ses rêves. Un album où il reçoit l’aide de ses chanteurs favoris afin d’appuyer ses bruyantes compositions. Du bon vieux Lemmy au montréalais Denis »Snake » Bélanger (Voivoid), Grohl trouve encore une bonne raison de punir brutalement ses peaux de batterie.
Nine Inch Nails – You Know What You Are (With Teeth 2005)
Avant de lancer des albums somnifères, Trent Reznor aura eu la brillante idée d’inviter Grohl à venir se défouler en studio. Résultat, la batterie sonne aussi juste qu’un métronome sur les stéroïdes. On se fait un joli EP avec les sept pièces où l’on peut entendre Grohl et on balance l’album complet bien loin!
Them Crooked Vultures – Dead End Friends (Them Crooked Vultures, 2009)
À défaut d’avoir pu rencontrer son idole (John Bonham), Grohl pourra toujours se vanter d’avoir jammé avec celui qui complétait la section rythmique de Led Zeppelin (John Paul Jones). Une collaboration qui permet de comprendre (ou d’entendre) que Bonzo aura eu une influence beaucoup signifiante que les tatouages qui ornent les bras du batteur. À écouter très fort!