Cut Copy
Zonoscope

Modular
Australie
Note : 7.5/10

Combien de fois un groupe peut-il se réinventer? Reformulons la question… Un groupe peut-il réussir à nous surprendre grâce à deux albums consécutifs? Ou ne vaut-il pas mieux de seulement lancer une suite approximative afin de conserver ce que l’on a acquis précédemment? Peu importe tous ces questionnements existentiels, le quatuor synthpop de Melbourne est finalement de retour sur album après nous avoir offert l’une des belles surprises de 2008.

Il était pratiquement impossible de rester en place à l’écoute du très dansant In Ghost Colours paru en 2008 (un gros merci à Tim Goldsworthy pour la réalisation!). Cut Copy venait peut-être de lancer ce qui demeurerait leur album incontournable. Un album aux sonorités plutôt froides, mais qui allait réchauffer les planchers de danse dans les années à venir. Il s’agissait de leur Dig Your Own Hole (The Chemical Brothers, 1997) ou de leur The Fat Of The Land (Prodigy, 1997). Tant de bons mots allaient, tôt ou tard, faire naître quelques attentes face à ce très attendu troisième album.

Première observation majeure, il faut écouter Zonoscope jusqu’à sa dernière note. Le groupe s’est montré assez conservateur sur la première moitié de l’album et le premier simple n’y fait pas exception. Sur Take Me Over, on semble avoir voulu rendre un hommage à Men At Work (des collègues australiens) en s’appropriant la ligne de flûte de Down Under.

Comme sur les albums précédents, il faudrait être sourd ou tout simplement en manque d’une culture musicale correcte pour ne pas dénoter l’influence majeure de Depeche Mode, qui se fait entendre sur chacune des onze chansons que comprend Zonoscope. Le meilleur moment de l’album se retrouve probablement dans la pièce de clôture Sun God. Un hymne synthpop de plus de quinze minutes qui ne comporte aucune note que l’on aurait pu se permettre de gaspiller.

Malgré ses quelques défauts (ses ratés en début d’album et son impression de déjà-vu), il faut avouer que cette troisième parution demeure assez bien ficelée et efficace. Plus rock qu’In Ghost Colours, on nous laisse même croire que le quatuor aurait pu s’être inspiré au passage de quelques vieux albums des Talking Heads.

À voir sur la scène du Club Soda le 5 avril.

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