Si faire un palmarès permet de mettre de l’avant les meilleurs albums de l’année, certains disques, tout de même dignes de mention, se retrouvent oubliés lors de ce genre de manoeuvre. Voici une liste, pas trop lourde, de mentions honorables, ainsi que de mentions moins honorables, pour l’année 2009.
Mentions honorables
Âgé de 75 ans, Leonard Cohen a laissé une trace indélébile sur Montréal, n’en déplaise à l’un des grands disparus du Québec cette année, Pierre Falardeau. Long de 27 chansons, on ne peut que se réjouir face à ce coffret de deux disques qui trace un bon portrait de la carrière du chansonnier.
Julian Plenti
…is Skyscraper
Si le dernier disque d’Interpol a reçu un mauvais accueil, autant de la part des fans que de la presse, Paul Banks permet à tout le monde de respirer grâce à ce disque, certes imparfait mais tout de même bien meilleur qu’Our Love to Admire, fabriqué avec une subtilité mélodique contenue dans des chansons courtes mais solides.
Record Club
The Velvet Underground & Nico
L’idée de Beck de mettre sur pied une espèce de super groupe pour enregistrer une reprise d’un disque en entier en 24 heures était bien. Et The Velvet Underground & Nico constituant un gros morceau, la tâche s’annonçait colossale. Mais la mission est accomplie. On sent bien la réappropriation dans chaque chanson, et même la mythique Heroin s’écoute très bien.
Les disques passés sous silence
The XX
XX
L’album éponyme présent dans tous les palmarès fut exclu de celui-ci. Piste après piste, on croirait entendre toujours la même chose : The Cure version new new wave. Beaucoup trop près, dans les tons de guitare, les percussions et l’atmosphère dégagée, de la bande au légendaire Robert Smith, les 3, à l’époque 4, jeunes britanniques démontrent néanmoins du talent pour la composition. Mais pas suffisamment.
Girls
Album
Ici, l’incompréhension totale. Avec une voix beaucoup trop forcée et directement sortie de la bouche d’un perdant de film d’adolescent états-unien et une musique prétentieuse qui mélange mal l’indie rock aux Beach Boys, on termine ce disque avec, dans la bouche, un goût d’hormones et de gras de visage. Ennui total provoqué par un nostalgique de l’époque où il pleurait dans les jupes de sa maman.
Patrick Watson
Wooden Arms
On surestime souvent la musique native de notre propre coin, ce qui explique surement l’engouement de la presse québécoise pour ce disque, pourtant bien banal, répétitif et bourré de clichés, c’est-à-dire du pop-rock facilement recyclé hérité de Radiohead. Close to Paradise valait le coup, pas Wooden Arms.
Voilà. Bonne année 2010, en retard, à tous les lecteurs de Feu à volonté!. Bientôt, de nouvelles critiques.